« La reprise américaine n’est pas si solide que cela »

C’est un article de La Tribune qui le dit à l’appui de l’économiste Christine Rifflart, spécialiste des États-Unis auprès de l’OFCE.

« Le marché du travail américain fait peser un lourd risque sur la poursuite de la reprise économique. L’excellente santé du marché immobilier pourrait toutefois stimuler la consommation des ménages. »

Je reste très sceptique sur ce que le journal résume par l’excellente santé du marché immobilier ! C’est une blague car non, le marché immobilier se porte mal, même s’il est vrai qu’à force d’injections et de rachats de créances pourries par la Banque centrale la situation s’améliore. Mais à quel prix ? Environ 85 milliards de dollars par mois pour une durée théoriquement illimitée sont nécessaires pour purger les excès des banques commerciales.

« Le marché du travail reste le point noir de l’économie américaine. Certes, le taux de chômage a baissé de 2,5 points depuis son point haut en octobre 2009. Mais cette baisse est en partie due à la baisse de la population active. Le taux d’emploi n’a pas bougé depuis le début de la reprise, et il est toujours en baisse de 5 points par rapport à 2008. La croissance du PIB n’est pas assez forte pour créer des emplois. »

Il est très surprenant qu’avec un marché du travail atone… le marché immobilier puisse être florissant, puisque les deux sont intimement liés. C’est donc une contradiction majeure.

Enfin, dernier élément important abordé dans cet article : l’arrêt des quantitative easing par la FED.

« On sent bien que la FED est gênée pour sortir de sa politique monétaire accommodante. Mais son bilan ne peut pas grossir indéfiniment. Elle prépare les esprits par un travail d’information en espérant que les investisseurs vont anticiper et progressivement intégrer la fin de la politique monétaire accommodante. »

La préparation des esprits risque de s’avérer douloureuse puisque, depuis l’inflexion de discours et en attendant un rectificatif éventuel, les marchés à défaut de s’effondrer, comme c’est le cas au Japon, baissent sérieusement depuis quelques jours et la tendance semble s’inverser. Durablement si le silence de Ben Bernanke perdure, temporairement si le gouverneur de la FED parle et modère ses propos.

Charles SANNAT

Lire l’article complet de La Tribune ici

 

1 commentaire sur “« La reprise américaine n’est pas si solide que cela »”

Les commentaires sont fermés.