Merci à notre camarade contrarien Nicolas qui m’a transmis cet article de The Economist à coté duquel j’étais passé, pause estivale oblige, et présentant une vision toujours aussi digne d’intérêt.
En substance, cet article indique le retour de ce sentiment très fort d’angoisse concernant l’avenir de l’euro et, plus généralement, de la zone euro qui semble sortir de la torpeur non pas estivale mais liée à l’endormissement créé par les propos de Mario Draghi, le gouverneur de la BCE, qui avait dit il y a plus de deux ans qu’il « ferait tout ce qui serait nécessaire pour sauver l’euro et croyez-moi ce sera suffisant ». Toute cette belle illusion semblant tomber, il ne reste plus que les faits, à savoir une zone euro sans croissance pour ne pas parler d’une récession évidente et larvée, des déficits abyssaux, des dettes publiques monumentales et l’incapacité de l’Allemagne, de la France et de l’Italie à trouver un moyen pour renflouer l’économie européenne.
C’est cette analyse qui conduit The Economist très justement d’ailleurs à affirmer que « l’euro peut encore être condamné », ou qu’en tout cas il est très loin d’être sauvé.
Cette analyse évidemment je la partage et c’est le premier article de média important qui revient enfin sur cette grande illusion du sauvetage de l’euro puisque qu’aucun des problèmes qui avaient mené aux craintes de 2011 n’a trouvé de résolution. Au contraire même. En trois ans, la situation partout s’est aggravée et nous pourrons bientôt le constater avec un dérapage énorme des finances publiques et des déficits… en France.
Si nos autorités ont su mettre sous le tapis les problèmes, cela ne peut durer qu’un temps plus ou moins long. Or partout l’on commence à entendre de sinistres craquements annonciateurs d’un nouvel épisode d’angoisse paroxystique. Préparez-vous.
Charles SANNAT