Les langues commencent à timidement se délier sur le sujet de l’accord transatlantique. Ainsi un article du magazine Acteurs Publics revient sur le cas des « villes allemandes qui craignent la concurrence des sociétés de services américaines en cas d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis. Elles pressent le gouvernement fédéral pour qu’il obtienne de Bruxelles que les services économiques d’intérêt général soient écartés de la table des négociations.
Un quatrième round de négociations doit se tenir du 10 au 14 mars à Bruxelles pour faire avancer l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis. Et contre toute attente, ce ne sont pas les maires français, mais ceux des villes allemandes, qui montent au créneau pour défendre la notion de services publics locaux.
Dans un pays où la notion de service public n’est pas identique à celle de l’Hexagone, les communes n’en redoutent pas moins les conséquences des deux accords en cours de négociation depuis l’été dernier entre les États-Unis et l’Union européenne, le GATS (General Agreement on Trade in Services) et le PTiSA (Plurilateral Trade in Services Agreement) pour la création d’une zone de libre échange entre les deux rives de l’Atlantique ».
Vous remarquerez le silence assourdissant en France entourant ces négociations, encore plus depuis que François a dîné avec Barack à la Maison Blanche. Ils sont copains. Et François ne veut pas vexer ou faire de la peine à son copain américain. Vous remarquerez le silence assourdissant de nos syndicats à ce sujet, si prompts à défendre le service publique sur le dos des contribuables que nous sommes. Je n’en ai pas entendu un seul s’élever contre cet accord qui pourtant va vraisemblablement signer l’arrêt de mort du secteur public à la française et donc à terme des syndicats eux-mêmes tant ils ne tiennent plus que grâce à leur présence dans la fonction publique.
Charles SANNAT
1 commentaire sur “Accord de libre-échange avec les États-Unis : les communes allemandes en alerte”
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