PARIS, 17 février – Le PDG du groupe britannique de magasins de bricolage, Kingfisher, très présent sur le territoire français, Sir Ian Cheshire, a estimé lundi que la France pourrait aisément attirer de nouveaux investissements étrangers, si des mesures concrètes étaient prises en ce sens par le gouvernement.
« Avec quelques signes concrets, je crois que les entreprises (étrangères) sont prêtes à réinvestir » en France », a affirmé Ian Cheshire, tout en soulignant que 2014 serait « une année clef », car potentiellement synonyme de « relance » pour l’économie hexagonale.
« La France est un trè3s bon pays pour les investisseurs », a-t-il encore souligné sur la radio française Europe 1, citant notamment la qualité des ressources humaines ou encore la capacité d’innovation que recèle l’Hexagone.
« On a beaucoup profité, chez Kingfisher, du développement de produits en France, qu’on a (par la suite) exportés partout dans le monde », a ajouté M. Cheshire, dont le groupe est implanté dans l’Hexagone via deux sociétés, Castorama et Brico Dépôt.
« On parle beaucoup de morosité des Français. Et je n’ai jamais vraiment compris pourquoi ils se dénigrent (autant), parce qu’il y a beaucoup de choses dont on doit être très fiers en France », a-t- il souligné, ne cachant pas son admiration pour les capacités é conomiques et commerciales du pays.
M. Cheshire a notamment salué la récente annonce faite par le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, sur la publication prochaine d’un nouveau décret autorisant l’ouverture dominicale provisoire des établissements de commerce de détail de bricolage.
La question du respect du repos dominical par les entreprises a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois en France, opposant ceux qui y voient un frein à l’emploi dans le pays à ceux qui le considèrent comme un acquis social à sauvegarder.
Le patron de Castorama et de Brico Dépôt a salué l’engagement de M. Ayrault en faveur de l’ouverture dominicale dérogatoire des magasins de bricolage comme étant « un très bon signe ». Il a promis en échange d’augmenter les investissements de son groupe en France ainsi que la création de nouveaux emplois, dénombrés à environ « 3 ou 4 mille ».
M. Cheshire était attendu ce matin à l’Élysée, afin de participer au Conseil stratégique de l’attractivité, auquel étaient conviés pas moins de 34 dirigeants de grandes entreprises étrangères afin de se pencher sur la question de la compétitivité de l’Hexagone et des moyens de la renforcer.
« Il faut une perspective à moyen terme, c’est-à-dire à cinq ans, sur les questions de fiscalité et du marché de l’emploi parce qu’il y a une grande crainte sur les impôts », a estimé l’entrepreneur britannique, qui a regretté le montant élevé des charges salariales en France.
« On a payé 216 millions d’euros de charges sociales l’an passé, c’est presque deux fois les charges qu’on a payées, avec presque le même nombre de salariés, en Angleterre », a-t-il détaillé.
Agence de Presse Xinhua
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