Cela devient lassant d’avoir raison. L’Allemagne, exportant pour l’équivalent de 60 % de son PIB, ne peut pas être une île de prospérité dans un océan de misère. À qui vendrait-elle ? Eh bien à personne. C’est évidemment ce dont tout le monde, une fois le nez dans le mur, est en train de se rendre compte.
C’était une évidence évidente du genre certitude. Mais non. Celui qui le disait était forcément un « pessimiste » alors qu’il s’agit de pure logique factuelle.
Bref, du coup, figurez-vous qu’après les mauvais chiffres économiques « le gouvernement allemand revoit fortement à la baisse sa prévision officielle de croissance pour 2014. Désormais, le ministère fédéral de l’Économie ne prévoit plus que 1,2 % de croissance pour cette année, contre 1,8 % prévu jusqu’ici. Pour 2015, la prévision est abaissée de 2 % à 1,3 %. La raison en est claire : le ralentissement des exportations. ».
Je peux également vous affirmer que cela risque d’être pire que prévu pour l’Allemagne pour la simple et bonne raison que la Chine, où les Chinois ne sont pas plus crétins que les Allemands et apprennent fort vite, est désormais arrivée à un stade technologique où elle peut directement menacer et concurrencer les productions germaniques.
La seule bonne nouvelle dans tout cela est que si l’Allemagne exporte de moins en moins, elle finira par trouver la mondialisation nettement moins drôle, ce que les Français savent depuis longtemps.
Charles SANNAT