MOSCOU, 10 juin – RIA Novosti
La région Asie-Pacifique (sans le Japon) dépassera cette année l’Europe de l’Ouest en termes de bien-être de sa population et pourrait devenir la plus riche région du monde d’ici quatre ans, indique le rapport Global Wealth 2014 publié mardi par la société de conseil Boston Consulting Group (BCG).
L’an dernier, le bien-être individuel dans les pays d’Asie-Pacifique (sans le Japon) a augmenté de plus de 30 %, ce qui a permis aux habitants de ces pays de concentrer entre leurs mains 37 000 milliards de dollars. Ce chiffre impressionnant résulte en premier lieu de la croissance vigoureuse du PIB dans la région et du taux d’épargne élevé en Chine et en Inde.
« Avec un rythme de croissance global prévu à 10,5 % par an, le capital privé dans toute la région Asie-Pacifique (sans le Japon) atteindra 61 000 milliards de dollars d’ici 2018. À ce rythme, la région pourra, en 2014, déloger l’Europe de l’Ouest de sa deuxième place au classement et en 2018, ôter à l’Amérique du Nord le statut de région la plus riche du monde », lit-on dans le rapport.
Le bien-être des habitants de l’Europe de l’Est, dont celui de la Russie, a été évalué en 2013 à 2 700 milliards de dollars. En une année, la richesse personnelle des habitants de cette région a augmenté de plus de 17 %, en premier lieu grâce à la hausse de près de 22 % du bien-être de la population russe. Selon les experts du BCG, d’ici 2018, la richesse personnelle des Européens de l’Est atteindra 4 500 milliards de dollars à condition que la crise en Ukraine trouve une solution pacifique.
La Russie arrive en cinquième position pour le nombre de ménages très riches (536 en 2013). Un ménage est considéré comme très riche si sa valeur nette excède 100 millions de dollars, précise le rapport. Les États-Unis occupent la première place avec près de 5 000 ménages de ce genre, suivis par la Grande-Bretagne, la Chine et l’Allemagne.
Pour effectuer leur étude, les experts de Boston Consulting Group ont évalué les avoirs des personnes privées : comptes bancaires, titres et fonds en numéraire. Les experts n’ont pas pris en considération les biens immobiliers, les objets de luxe et les actifs d’affaires. Tous les montants ont été convertis en dollars selon le cours en vigueur à la fin de 2013.