Baudouin Prot, le grand patron de la BNP, vient de partir alors que, de vous à moi, il serait bien resté un peu plus longtemps (quelques millions d’euros de stocks options chaque année, ça vous motive un homme pour se lever le matin même à 63 printemps) mais voilà, nos grands zamis les Zaméricains sont très fâchés contre la BNP à qui ils ont imposé une amende de presque 8 milliards de dollars.
Évidemment, Baudouin Prot était parfaitement au courant des décisions de faire contre l’avis et les demandes répétées des Américains. Alors autant j’ai défendu les intérêts de la BNP dans le sens où une grande entreprise française ne peut pas être menacée de cette façon-là par des alliés, autant Baudouin Prot – comme l’ensemble de l’état-major de la BNP – a été dans cette affaire-là défaillant et cela coûte de l’argent aussi bien aux salariés, qu’aux actionnaires ou encore aux clients de la banque.
Les petits banquiers des agences (n’y voyez aucune condescendance) sont emmerdés quotidiennement par des limites très basses et un manque d’autonomie évident. Un banquier d’en bas ne peut plus rien faire et n’a plus aucun pouvoir de décision. L’avantage ? Moins d’erreurs et donc moins de risques pour la banque, sauf qu’avant que les petits d’en bas réussissent à faire perdre 6 milliards d’euros à la banque, même en s’y mettant tous ils n’y arriveraient pas.
En revanche, dans les hautes sphères où l’on se croit tout puissant et intouchable, les erreurs coûtent très cher.
C’est le cas cette fois pour la BNP et Baudouin Prot voit sa carrière à juste titre ternie.
Cela dit, j’ai une question. Monsieur Prot, qui finalement aura fait perdre aussi beaucoup d’argent à la banque, va-t-il rembourser les millions d’euros perçus ces dernières années ?
Charles SANNAT