C’est un article de l’AGEFI qui nous apprend que la Banque centrale anglaise veut elle aussi relancer la titrisation, vous savez la méthode qui à montré à quel point cela pouvait tourner à la catastrophe mondiale lors de la crise dite des « subprimes »…
Il y a quelques jours j’ai écrit un article en m’offusquant de la position de la Commission européenne qui était la première à amorcer ce nouveau mouvement d’autorisation et de développement d’outils aussi dangereux. Nous allons refaire exactement les mêmes erreurs et une telle volonté devrait vraiment nous faire « se gratter la tête » tant les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Finalement, ce sera vraisemblablement un mouvement général puisque tout le monde se met toujours d’accord dans les hautes instances pour faire la même chose en même temps.
« La Banque d’Angleterre (BoE) entend relancer le marché de la dette titrisée pour soutenir la reprise économique, a déclaré vendredi l’une de ses responsables. Clara Furse, membre du comité de politique financière de la banque centrale britannique, a souligné qu’il était difficile pour les PME d’accéder au crédit, les banques se concentrant sur le respect des règles de capitalisation plus sévères qui leur ont été imposées après la crise financière de 2007-2008.
L’ancienne patronne du London Stock Exchange a indiqué que la BoE allait évaluer le fonctionnement du marché britannique de la titrisation et le cas échéant prendre des mesures pour l’améliorer. Les déclarations de Clara Furse interviennent au lendemain de la présentation par la Commission européenne d’une feuille de route destinée à développer des alternatives au crédit bancaire, notamment au travers d’une relance de la titrisation. »
Évidemment, la justification est louable, comme les banques ne prêtent plus et que les PME ne sont plus financées et si l’on autorisait les banques à financer les PME en leur permettant de revendre tous ces crédits en paquet sur le marché secondaire ? L’idée peut être bonne mais que ce soit pour l’immobilier ou les PME, lorsque l’argent coule à flots et que les risques ne sont plus portés par celui qui donne le crédit, alors c’est évidemment la porte ouverte à tous les abus… et les banques ont déjà suffisamment prouvé leur capacité intrinsèque au manque de sagesse.
Ces paquets de crédits titrisés vous les retrouverez dans vos produits d’épargne et c’est l’épargnant, le dernier couillon de la chaîne alimentaire de la finance, qui encore une fois se fera croquer ses économies.
Charles SANNAT