Les grandes manœuvres continuent autours du déficit de la France et du désormais célèbre objectif de 3% du déficit du PIB.
La mauvaise nouvelle vient cette fois de la Commission européenne qui a retoqué vertement à Paris en indiquant que « contrairement à ce que pense le ministre français de l’économie, la France ne pourra pas se contenter de décaler à 2014 l’objectif d’un déficit de 3% ».
La Commission européenne a donc fait part de sa « très grande surprise » des propos tenus par le ministre de l’économie, Pierre Moscivici, indiquant qu’en « 2014, avec un an de décalage, nous devrons faire les 3% ».
En effet Bruxelles attend beaucoup plus. EN gros si on fait plus de 3% en 2013, il faudra faire moins en de 3% en 2014 pour maintenir une moyenne de 3%… sur 2013 et 2014.
Pour faire simple, si nous faisons 3.5% de déficit cette année en 2013, le déficit devra être au maximum de 2,5% en 2014 car l’Allemagne n’acceptera jamais que nous poursuivions sur notre « trajectoire » comme le dit si bien le gouvernement.
Résultat ? Si vous avez aimé la rigueur de 2013, vous allez adorer l’austérité de 2014.
La France est en train de s’enfoncer dans un cercle vicieux à la grecque sans que le gouvernement n’oppose une grande résistance.
C’est donc la chronique d’une catastrophe annoncée pour notre pays. Un autre chemin est possible. Encore faudrait-il avoir le courage de l’emprunter.
Charles SANNAT