« Il n’y a encore rien de tangible mais le changement de ton est perceptible. Dans sa communication sur l’investissement de long terme qui sera adoptée le 27 mars et dont L’Agefi a pris connaissance, la Commission manifeste le souci de rétablir les canaux de financement de l’économie. Elle s’engage à considérer attentivement l’impact des règles prudentielles sur la distribution du crédit bancaire. «Des règles de liquidité resserrées peuvent avoir un impact sur la faculté des banques à prêter sur des maturités longues», peut-on y lire. Bruxelles prévoit déjà de se pencher sur «le caractère approprié» ou non du règlement sur les exigences en capitaux des banques cette année et en 2015. »
Tout cela peut se traduire par la question suivante : doit-on ou pas appliquer les nouvelles règles de Bâle aux banques européennes ?
Si nous le faisons, alors les banques vont devoir se recapitaliser et elles accorderont beaucoup moins de crédits, ce qui n’est pas bon du tout pour l’économie. Soit nous ne le faisons pas et alors les banques continueront à faire tout et n’importe quoi et à prendre des risques inconsidérés… et ce n’est pas bon pour l’économie.
Enfin, juste pour information, le crédit aux entreprises se réduit de 2 à 3 % chaque année… et ce n’est pas bon pour l’économie !
Encore une fois, et quel que soit le sujet, il n’y a plus vraiment de bon choix. Nous arrivons à la fin d’un cycle et d’un système.
Charles SANNAT