Cet officiel chinois relativise l’importance des risques encourus par le système financier chinois en raison de la partie bancaire informelle. Il n’a objectivement pas tort d’autant plus que d’une part, cela contribue à financer l’économie réelle en tout cas en Chine et qu’en Occident le shadow banking est une réalité bien plus préoccupante avec des chiffres qui sont tout simplement monstrueux et représentent plusieurs fois le PIB mondial…
Charles SANNAT
TIANJIN, 26 septembre (Xinhua) – Pour beaucoup, le système bancaire informel ou shadow banking n’est rien d’autre que la source d’une crise. Mais Hu Xiaolian, vice-gouverneur de la Banque centrale de Chine, pense qu’il apporte certaines bonnes choses dans l’économie réelle.
« Nous ne pouvons pas simplement dire « non » aux banques fantômes, parce que, dans une certaine mesure, elles satisfont certaines demandes de financement d’une économie diversifiée », a déclaré Mme Hu, vice-gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPC).
Ses propos, tenus jeudi lors d’une conférence des régulateurs bancaires internationaux à Tianjin (nord), vont à l’encontre des avertissements concernant le risque que ce secteur pose à l’économie.
Les banques ont leurs propres problèmes, dont des réglementations et un arbitrage réglementaire laxistes, et les régulateurs doivent guider le secteur afin qu’il réponde à la demande d’investissement et de financement, a-t-elle ajouté.
Le développement du système bancaire informel résulte de la proportion élevée du financement indirect, ou prêts bancaires, dans l’économie chinoise. Comme les banques sont soumises à des exigences de capital de plus en plus strictes, elles se sont tournées vers des intermédiaires financiers, tels que les banques fantômes, pour alléger la pression, a-t-elle fait savoir.
Concernant la réglementation du système bancaire informel, elle a déclaré que les régulateurs devaient évaluer les risques dans le secteur sur la base des flux de capitaux des banques fantômes et déterminer si elles servent vraiment l’économie réelle ou si elles fournissent seulement plus de moyens aux banques de mener leurs activités courantes.
Le système bancaire informel chinois a atteint près de 33 000 milliards de yuans, représentant 58 % du PIB et 20 % du total des actifs bancaires, selon un rapport publié en septembre par l’ANZ Research.