Là j’ai bien rigolé aujourd’hui en lisant la nouvelle blague de nos mamamouchis. Ils veulent faire un « New Deal » !
C’est beau l’idée du New Deal, cela fleure bon la solution à la crise de 1929 ! Un New Deal, c’est positif, on ne peut être que pour un New Deal, et puis en plus c’est pour lutter contre le chômage des jeunes. C’est bien de lutter contre le chômage des jeunes. D’ailleurs, un jeune au chômage c’est beaucoup plus triste (en tout cas dans le traitement médiatique de la chose) que le chômage des vieux – je rappelle que je suis considéré comme vieux depuis l’âge de 35 ans par les employeurs, pourtant je me sens jeune.
Bref, les mamamouchis se sont encore réunis, ont beaucoup réfléchi et pensé et, tenez-vous bien, des conseillers en communication (pas au chômage) grassement payés ont eu l’idée marketing du siècle. Voici le dialogue.
« Sire, Sire, le peuple est en colère car ses enfants n’ont pas de travail. »
Le Sire qui se retourne vers le « communicant » : « Que peut-on faire pour faire croire que l’on fait quelque chose ? »
Le communicant réfléchit très fort et se souvient de son cours d’histoire de Terminale. « New Deal Sire, vous n’avez qu’à dire que vous faite un New Deal, ça sonnera bien au JT de 20 heures. »
Donc nous voilà avec un New Deal pour le chômage des jeunes (accrochez-vous bien) de 6 milliards d’euros.
Soit 17 pays dans la zone euro. Soit 6 milliards d’euros divisés par 17 pays égal 350 millions d’euros par pays pour lutter contre le chômage des jeunes. Soit rien qu’en France 1 million de jeunes au chômage, ce qui nous donne, au mieux, 350 € par jeune au chômage.
Et si les éminences grises commençaient par arrêter de nous prendre pour des crétins totalement décérébrés ?
Mais pour le moment, tous les dirigeants européens s’en donnent à cœur joie, ils font le buzz autour d’une non-mesure. Les Espagnols font savoir qu’ils sont contents, les « Zallemands » font les gentils, les Français crânent, les Portugais se joignent au concert de louanges et le petit peuple ébahi par tant d’amour applaudit des deux mains ses « zélites ».
Bref, vous assistez à un exercice de communication pathétique reposant sur du vent. Il n’y a rien dans ce New Deal. RIEN !
Charles SANNAT