C’est un article du Figaro qui revient sur la situation dramatique de l’île de Chypre. Je vous passe le fait que 50 % des créances bancaires soient devenues tout simplement irrécouvrables puisque plus personne n’a de travail à Chypre et que l’économie s’est complètement arrêtée après le « chypriotage » généralisé des comptes bancaires. Tout le monde y a été ruiné.
En attendant, le Figaro nous explique que « le parlement a refusé de voter les privatisations. Le gouvernement a démissionné. Le versement de la prochaine tranche d’aide de l’UE et du FMI est suspendu. L’île risque la faillite le 15 mars.
Ce vendredi matin, en ouverture du conseil des ministres, l’intégralité des ministres composant le gouvernement chypriote ont donné leur démission à Nikos Anastasiadies, le président de la République de Chypre. La nouvelle tombe mal pour le chef de l’État qui a demandé à ses ministres de rester à leur poste jusqu’au 15 mars.
À cette date, Chypre doit assurer le paiement de 150 millions d’euros de tombées de dettes. Sans l’aide du FMi et de l’UE, qui ont déployé un plan de sauvetage financier il y a un an, l’île n’a pas assez de liquidités pour tenir ses engagements. Elle est à la merci du versement d’une tranche d’aide de 236 millions d’euros, suspendue au vote d’un programme de privatisations. C’est justement là que le bât blesse.
Le Parlement chypriote n’a pas adopté, ce jeudi, comme prévu, le vaste programme de privatisations, jugé trop controversé. Il prévoyait la vente au secteur privé des compagnies d’électricité, de télécommunications et les deux principaux ports du pays. Manifestations et grèves ont émaillé la semaine à Chypre. L’un des partis soutenant la coalition au pouvoir, le parti démocratique Diko, a quitté le gouvernement, en signe de protestation. Quatre ministres se sont retirés du gouvernement. »
Encore une fois, l’idée est toujours la même, la stratégie identique sans que cela n’émeuve personne et un jour ce sera notre tour puisque la France vient d’être placée sous surveillance renforcée par Bruxelles. Nous serons donc bientôt sous tutelle européenne.
Bref, l’objectif c’est de n’aider Chypre que contre des privatisations à tarif cassé. On aide Chypre et en échange nous faisons main basse sur les entreprises qui rendent des services « obligatoires ». Vous êtes obligés d’acheter de l’électricité ou de l’eau ! C’est donc des marchés particulièrement juteux, rentables et surtout sans aucun risque.
Cette politique menée dans tous les pays mis sous tutelle de la troïka (Europe, FMI et BCE) se voit appliquer la même politique dite de « redressement » qui ne redressera jamais rien sauf les bénéfices plantureux réalisés par quelques grandes multinationales qui sont toujours les mêmes.
Évidemment, les Chypriotes sont contre. Le gouvernement démissionne. L’Europe fera pression, et nous trouverons bien des volontaires chypriotes pour vendre leur peuple en bradant les intérêts de leur nation. Comme en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie ou en Grèce.
Mais combien de temps les peuples accepteront-il cela ?
Charles SANNAT
3 commentaires sur “Crise politique à Chypre, au bord de la faillite”
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