Vous voyez cette photo qui illustre cet article ? Je l’ai prise il y a quelques mois (cet hiver pour être précis) puisque je suis parti quelques jours en Bretagne en famille. Nous avons visité tout plein de choses, dont la fameuse usine marémotrice de la Rance… enfin qui est sur la Rance (une rivière).
Cette usine marémotrice, qui produit donc de l’électricité à partir des marées qui montent… et qui descendent et des courants créés faisant tourner des turbines – tenez, du coup, je vous donne plusieurs de mes photos pour illustrer tout ceci –, eh bien cette usine que nous avons chez nous, figurez-vous, pour les plus jeunes de nos lecteurs (pour les plus anciens, je sais qu’un tel rappel n’est point utile), qu’elle fut inaugurée par le Général de Gaulle en personne lorsqu’il était président de la République, ce qui ne nous rajeunit pas.
Le programme nucléaire français, Orly ou Roissy, le TGV ou le Concorde, sans oublier Airbus, tout dans notre pays, absolument tout date de la fin des années 60 et des années 70 (y compris le périph parisien).
Alors évidemment, il est de bon ton de croire que l’on est encore un « pays riche », que tout va bien, que l’on a les plus belles infrastructures du monde mais ce n’est pas vrai. C’est faux. Désormais, la Chine nous surclasse amplement et nous serions incapables de reconstruire cette usine sur la Rance. Incapables (d’ailleurs même les gars d’EDF avec qui j’ai discuté là-bas me le disaient avec de la tristesse dans la voix). Les Chinois, eux, le peuvent et vont le réussir, comme le canal du Nicaragua.
Nous vivons dans la fiction de notre histoire. Nos dirigeants sont en dessous de tout.
Charles SANNAT
LONDRES, 3 juin (Xinhua) – Une entreprise publique chinoise a été choisie pour construire un mur de 8 kilomètres pour la première centrale marémotrice au monde dans la baie de Swansea, a annoncé mercredi le concepteur du projet.
La China Harbor Engineering Company Ltd (CHEC) est l’entreprise qui a remporté le contrat de 300 millions de livres (460 millions de dollars), annoncé par la société Swansea Bay Tidal Lagoon Power.
La CHEC dépensera la moitié de la valeur du contrat en main-d’œuvre, en partenaires et chaînes d’approvisionnement britanniques, a indiqué le concepteur.
Selon les médias locaux, le projet d’un milliard de livres de la baie de Swansea fournira de l’électricité au réseau national, avec un potentiel de 120 000 foyers.
Par ailleurs, la CHEC a établi une filiale britannique et a fait savoir sa volonté de poursuivre un programme d’investissement dans les infrastructures en Grande-Bretagne au cours de la prochaine décennie.
Lin Yi Chong, le PDG de China Harbor Engineering Company a déclaré : « La CHEC a pris la décision stratégique d’entrer dans le marché des investissements et de la construction d’infrastructures au Royaume-Uni, et nous voyons le projet de la baie de Swansea, une innovation qui pourrait offrir au monde une nouvelle option énergétique, comme la clé de voûte de notre stratégie de développement au Royaume-Uni et plus largement en Europe. »
Mark Shorrock, le directeur de Tidal Lagoon Power, a déclaré de son côté : « Ayant encouragé la CHEC à postuler et à investir dans des projets d’infrastructure en Europe occidentale en créant une base britannique, je suis ravi, suite à une compétition intense, que mes collègues ingénieurs aient choisi CHEC pour notre projet fondateur de la baie de Swansea. »
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