Voici un des derniers articles du Figaro dont je vous conseille la lecture. Merkel va finir par prendre un coup de sang et pousser François Hollande en dehors de la zone euro. La logique économique voudrait que l’Allemagne sorte de l’euro et laisse l’euro aux pays en difficulté de la zone euro mais cela risque, hélas, de ne pas se passer de cette façon-là et l’intransigeance allemande pourrait coûter fort à cher à la France.
Charles SANNAT
Le président a tenté de balayer l’inquiétude sur son budget et réclamé plus d’aides européennes.
Une scène hantée par les arrière-pensées. C’était la première fois, mercredi à Milan, que les dirigeants européens se retrouvaient depuis qu’a été évoqué un possible rejet du budget de la France par la Commission européenne. Des retrouvailles autour d’un sommet sur l’emploi, le troisième du genre après celui de Berlin en juillet 2013 et celui de Paris, en novembre. Il y a plus d’un an, ce sujet avait fait l’objet d’un consensus entre François Hollande et Angela Merkel : les deux dirigeants tentaient alors de montrer que le couple franco-allemand était à l’initiative et n’était pas encalminé dans le débat entre l’austérité budgétaire et la croissance. Las.
Le débat austérité versus croissance s’est invité dès le début du sommet sur l’emploi. Arrivé à Milan en position de faiblesse, François Hollande a réclamé une pause dans les politiques d’austérité, qui entretiennent la crise en Europe. « Il faut ajuster le rythme des politiques budgétaires par rapport à l’enjeu de la croissance », a-t-il ainsi lancé. Le président a ajouté que si « tout le monde » faisait de l’austérité, il y aurait un « ralentissement encore plus ample de la croissance ».
Renzi se démarque
Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, avait indiqué avant le sommet qu’il souhaitait que les partenaires européens débattent une nouvelle fois de la situation économique de l’Europe, alors que tous les indicateurs sont au rouge. Face au front de l’Allemagne et des pays du Nord de l’Europe, Hollande qui se refuse à alourdir le plan d’économies ou les impôts a pu s’appuyer sur Renzi, qui selon l’Élysée s’est montré «volontariste» sur l’investissement et la nécessité de soutenir la demande. Reste que l’Italien est loin d’être dans la même situation que le Français. Renzi compte bien maintenir son déficit dans la limite de 3 % du PIB malgré les révisions à la baisse de la croissance. Il a reçu en outre le soutien de l’Allemagne sur sa réforme du marché du travail, qui lève des tabous en Italie.
Lundi à Londres, Manuel Valls a semblé encore une fois emboîter le pas à son homologue italien en relançant un débat sensible en France, sur le montant et la durée des allocations chômage, ce qui a suscité l’indignation des syndicats. À Milan, Hollande a temporisé les velléités de son premier ministre : « Il y a suffisamment de sujets pour que nous soyons bien occupés et que nous montrions que nous faisons des réformes utiles à l’emploi, a-t-il éludé. On ne fait pas des réformes pour des réformes, on fait des réformes pour qu’il y ait plus de croissance et plus d’emplois, notamment pour les jeunes. » Dans l’entourage du chef de l’État, on se montre on ne peut plus clair : « ce sujet n’est pas d’actualité », balaye un conseiller.
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