Baisse surprise, baisse surprise… pas pour les contrariens, même si je ne me lasse pas de ces titres stupides destinés à endormir les masses laborieuses.

L’Allemagne, aussi forte ou compétitive soit-elle, fait face à deux problèmes plus que majeurs.

1/Il est évident que si l’Europe va mal alors qu’elle exporte 60 % de sa production en Europe… sa production finira par s’en ressentir et par diminuer à défaut de s’effondrer.

2/ Imaginer que le made in « das voiture » soit à tout jamais hors de portée de petits bridés asiatiques est illusoire ! Car le « petit bridé » est brillant, travailleur, il progresse sur tous les fronts y compris sur la qualité, il est issu d’une culture millénaire, bref, notre complexe de supériorité d’occidental (qui est justement ce que je dénonce avec l’utilisation de l’expression »petit bridé ») nous a fait sous-estimer de façon dramatique le talent des Chinois.

La Chine est un immense pays, avec une vision politique très différente et un temps politique très différent. Le modèle chinois, loin d’être parfait, est parfaitement respectable. Après avoir d’abord concurrencé les pays à la production de basse qualité (textile), ils ont attaqué les pays moyen de gamme comme la France, les USA ou l’Angleterre. La dernière phase de leur développement est de s’attaquer au haut de gamme de nos grands zamis les Zallemands (qui ne vont pas tarder à trouver la mondialisation nettement moins rigolote, ce qui me fait jubiler d’avance).

Les Chinois ont mis moins de deux ans à laminer la filière photovoltaïque germanique construite en 10 ans, alors qu’ils étaient les leaders incontestés.

Alors oui, sachez que la production allemande va baisser sous ces deux contraintes : la montée en puissance de la Chine et l’effondrement de l’Europe.

Ce ne sera que lorsque l’Allemagne se rapprochera du sol dans sa chute qu’ils pourront être à nouveau nos amis. Ce n’est qu’une question de temps, car les Zallemands, tout comme nous, ne sont pas plus forts que les Chinois et ils sont nettement moins compétitifs (c’est cher un Allemand).

Charles SANNAT

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