BEIJING, 29 octobre – Le gouvernement espagnol a mis en garde les États-Unis contre une éventuelle rupture de confiance après des articles de presse disant que l’Agence Nationale de Sécurité américaine avait surveillé plus de 60 millions d’appels téléphoniques en Espagne en l’espace d’un mois, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013 exactement.
Madrid a convoqué l’ambassadeur américain en Espagne pour lui demander des explications sur l’ampleur de l’espionnage américain. Il semble que le contenu des appels n’était pas surveillé, mais que la NSA a enregistré les numéros de série et de téléphone des appareils utilisés, les lieux, les cartes SIM et la durée des appels. Des e-mails et autres médias sociaux ont également été surveillés. Selon le journal El Mundo, c’est un logiciel du nom de Boundless qui a été utilisé pour traiter les informations.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Varsovie lors d’une visite officielle en Pologne, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel García Margallo, a déclaré que si la surveillance de dizaines de millions d’appels téléphoniques était confirmée, cela pourrait « conduire à une rupture de la confiance traditionnelle » entre les deux pays.
De son côté, la Maison Blanche n’a pas commenté les informations publiées dans El Mundo.
Agence de Presse Xinhua