Vous vous souvenez de l’histoire des stress tests ? C’était il y a longtemps. Les studios Europe sortent une nouvelle superproduction du metteur en scène BCE.
En effet, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mercredi le démarrage début novembre de l’examen des bilans de 124 banques de la zone euro, dont le résultat sera connu dans un an, en même temps que celui des tests de résistance de l’Autorité bancaire européenne (EBA)…
On peut déjà savoir que dans un an on nous dira que tout allait bien l’année dernière alors que ces mêmes banques seront peut-être en faillite… Les stress tests, de toute façon, ça ne peut pas marcher car si on dit la vérité sur une banque qui serait sous-capitalisée, cela pourrait créer une panique mettant justement cette banque en faillite…
C’est ce que l’on appelle un phénomène autoréalisateur. Résultat ? On ne dit rien ou alors que tout va mieux que bien même si ce n’est pas le cas. En faisant cela, on décrédibilise dans l’esprit des citoyens la parole publique et les institutions financières.
C’est à mon sens parfaitement contre-productif. La seule façon serait de procéder dans la plus grande des transparences en expliquant qu’en cas de problème, les États se porteront garant le temps de la recapitalisation de la banque concernée.
Le petit soucis c’est que les États n’ont plus du tout d’argent…
C’est donc la quadrature du cercle.
Charles SANNAT