Finalement, les taux américains pourraient rester bas pour une période… « considérable » selon les propres mots utilisés par Janet Yellen, la patronne de la FED.
Les autorités monétaires américaines semblent, sans surprise, assez coincées. Remonter les taux c’est allez vers une nouvelle crise et l’insolvabilité de l’État fédéral. Laisser les taux à zéro c’est laisser se développer des bulles spéculatives sans précédent… Choix cornélien. En réalité, il n’y a aucune bonne solution.
Enfin, il y a un changement de discours très impressionnant et assez peu relevé et commenté sur le marché de l’emploi aux États-Unis :
« Il n’y a pas d’engagement ferme sur une échéance précise », a martelé Janet Yellen à plusieurs reprises.
« La Réserve fédérale, qui s’est longtemps alarmée de voir des millions d’Américains quitter le marché du travail, a tendance à minimiser le phénomène aujourd’hui : « C’est un changement dogmatique. La Réserve fédérale considère maintenant que la baisse de la participation au marché du travail est structurelle et qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’en émouvoir », explique Thomas Costerg, économiste chez Standard Chartered à New York. Si la « sous-participation au marché du travail » figure bien dans le communiqué, Janet Yellen a effectivement relativisé son importance juste après. »
Charles SANNAT