STRASBOURG (France), 23 mai – Le Parlement européen a donné jeudi son feu vert au début des négociations en vue d’un accord en matière de commerce et d’investissement entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis.
Dans une résolution adoptée à Strasbourg, les eurodéputés ont exprimé leur espoir de voir l’accord ouvrir de nouvelles opportunités aux entreprises de l’UE, souhaitant que la Commission européenne cherchera à obtenir le plein accès aux marchés publics des États-Unis et la levée des restrictions actuellement appliquées aux services de transport maritime et aériens et aux fournisseurs de services financiers.
Toutefois, ils ont rappelé aux négociateurs leur devoir de tenir le Parlement européen « immédiatement et pleinement informé » de tous les stades de la négociation, en soulignant qu’aucun accord ne pourra prendre effet sans l’approbation du Parlement européen.
Comme les négociations se concentreront sur les différences entre les législations et les normes des deux parties, qui constituent les barrières les plus importantes au commerce transatlantique, les eurodéputés ont défini quelques « lignes rouges » sur les valeurs européennes qui doivent être défendues dans les négociations.
Ces valeurs comprennent les principes de précaution en matière de sécurité alimentaire tels que les organismes génétiquement modifiés (OGM), le clonage, les droits de propriété intellectuelle, le système d’indications géographiques et un haut niveau de protection des données.
Lors d’un vote séparé, les eurodéputés ont décidé d' »exclure les services culturels et audiovisuels du mandat de négociation », dont les services en ligne, afin de protéger la diversité culturelle et linguistique des pays de l’UE.
Dans un effort conjoint visant à relancer l’économie des deux côtés de l’Atlantique, les dirigeants européens et américains ont annoncé début 2013 qu’ils chercheraient à obtenir un accord économique global pour exploiter le plein potentiel de la coopération économique.
Selon une analyse d’impact citée par le Parlement européen, les négociations avec les États-Unis pourraient augmenter le PIB de l’UE de 0,5 %, ce qui se traduirait par un montant supplémentaire de 545 euros par an pour une famille sur quatre dans l’UE.
D’après le Parlement européen, ces pourparlers entre l’UE et les États-Unis pourraient débuter en juillet et la Commission européenne espère les conclure d’ici fin 2014.
Agence de Presse Xinhua