C’est un article de L’Expansion qui nous apprend que seul un quart des retraites des fonctionnaires est financé par les cotisations salariales et celles de l’État employeur, contre 82,9 % pour le régime des salariés du privé, selon un rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) publié par Le Figaro.
La différence est compensée par le budget de l’État, qui finance le système de retraite de la Fonction publique à hauteur de 73 % de ses besoins. « La facture atteindra 37,3 milliards d’euros cette année, selon les prévisions du COR. »
En clair, la différence entre les cotisations retraite de l’ensemble des fonctionnaires actuellement en poste et ce que coûte les retraités percevant une pension est de 37 milliards d’euros.
37 milliards d’euros qui sortent directement de la poche de l’État, c’est-à-dire des impôts. À ces 37 milliards d’euros, il faut rajouter l’ensemble des salaires versés à nos fonctionnaires et dans ce cas, le premier budget de l’État, loin devant tous les autres y compris devant le remboursement des intérêts de la dette, c’est bien la masse salariale de l’État (ce qui, soit dit en passant, est assez logique économiquement, il n’y a donc pas de scandale à cela).
Simplement, nos amis fonctionnaires doivent admettre que, comme dans l’ensemble des autres pays européens du sud comme la Grèce, le Portugal, l’Italie ou l’Espagne, à un moment ou à un autre, il leur sera demandé des efforts. Plus on attend, plus les efforts qu’ils devront consentir seront importants et donc très douloureux.
Il faut donc qu’ils se préparent spécifiquement à une période de disette qui pourrait les toucher.
Charles SANNAT