François Bayrou n’a évidemment pas tort. Il faut un cadre favorable aux entreprises certes, et je suis le premier à le dire et le crier haut et fort, simplement il faut être aussi conscient d’une chose : c’est que le cadre favorable aux entreprises c’est un peu comme la compétitivité, c’est-à-dire que c’est une forme de course à l’échalote.
C’est une course sans fin au moins-disant, et le moins-disant est toujours social… Avec la mondialisation et la chute du communisme, il n’y a plus de lutte des classes puisque ce sont les hyper-riches qui ont gagné… sans résistance. Il ne reste plus qu’à aligner tout le monde sur les coûts chinois, ce qui est en bonne voie.
N’oubliez pas qu’il vaut mieux 7 milliards de consommateurs gagnant 500 euros par mois que 800 millions de personnes gagnant 2 000 euros par mois… Faites le calcul vous-même. CQFD.
Charles SANNAT
PARIS, 3 décembre (Xinhua) – Après que le ministre français de l’Économie, Emmanuel Macron, a qualifié mardi d’échec la mise en œuvre du pacte de responsabilité, le président du MoDem (centre), François Bayrou, a invité mercredi le gouvernement à faire son autocritique, réclamant un cadre « positif » pour la vie des entreprises.
« S’il y a un échec c’est qu’il y a des causes à cet échec et les causes ne sont pas seulement chez les autres, elles sont aussi chez ceux qui ont conçu une usine à gaz absolument incompréhensible pour qui que ce soit », a déclaré mercredi matin sur RTL M. Bayrou.
Le président du MoDem a tenu ces propos au lendemain de la déclaration du ministre français de l’Économie qui a estimé mardi sur Radio Classique que la mise en œuvre du Pacte de responsabilité voulu par le gouvernement était un échec.
Le Pacte de responsabilité est une mesure économique phare de François Hollande qui prévoit moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur les activités des entreprises et, en même temps, une contrepartie : plus d’embauches et plus de dialogue social.
Or, les 40 milliards d’euros de baisse de prélèvements accordés aux entreprises n’ont pas eu les effets escomptés, a déploré mardi M. Macron.
Si disant « très sceptique sur ces chiffres », François Bayrou a invité mercredi le gouvernement à s’interroger « sur ce qu’on a fait, ce qu’on a créé comme situation pour les entreprises ».
« Les entreprises sont dans un labyrinthe de contraintes administratives, d’obligations, de normes, de changements perpétuels de la fiscalité ou des codes sociaux tels que les responsables des petites et moyennes entreprises ont le sentiment qu’on ne peut plus, qu’on n’y arrive plus », a-t-il souligné.
« Les chefs d’entreprise « sont constamment sous la menace de changements, de punitions, qui font que leurs entreprises sont atteintes. Et donc, de ce point de vue-là, on serait bien inspiré d’essayer de réellement donner un cadre pour la vie des entreprises qui soit positif », a ajouté le maire de Pau.
« Je soutiens tous ceux qui voudront donner aux entreprises un cadre stable pour que ceux qui en sont les responsables aient le sentiment qu’ils ont un avenir lisible pour eux », a-t-il conclu.
Après les manifestations de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CGPME) lundi à Paris et Toulouse pour « libérer l’entreprise », le Mouvement des entreprises de France (Medef), principal syndicat de dirigeants d’entreprise français, organise mercredi une mobilisation contre la politique économique du gouvernement.
Plusieurs organisations et associations d’employeurs (MEDEF, CGPME, UPA, EDC, Ethic…) ont appelé à une semaine de mobilisation sur l’ensemble du territoire entre le 1er et le 5 décembre 2014, pouvait-on lire mercredi sur le site du Medef.
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