PARIS, 29 mars — La dette publique a continué d’augmenter à 90,2 % du PIB en 2012 pour atteindre son record historique, soit 1833.8 milliards d’euros, tandis que le déficit public de la France s’est élevé à 4,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012, a rapporté vendredi l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
« En 2012, le déficit public notifié s’élève à 4,8 % du PIB, la dette notifiée à 90,2 % du PIB », a annoncé vendredi matin l’Insee dans sa première évaluation des comptes nationaux des administrations publiques pour l’année 2012.
Ces résultats sont un peu moins bons que les prévisions gouvernementales qui tablaient sur un déficit public à 4,5% et une dette publique à 89,9 % du PIB, rappelle vendredi la presse française.
L’ Institut souligne par ailleurs que le déficit public de 2011 est revu à la hausse, passant de 5,2 % à finalement 5,3 % du PIB.
Pour les ministres de l’ Economie, Pierre Moscovici, et le ministre délégué aux Finances, Bernard Cazeneuve, qui ont publié vendredi matin un communiqué commun, l’ écart à la prévision de déficit public de 4,5 % du PIB résulte de trois facteurs.
Les ministres citent d’ abord la révision à la hausse du déficit public 2011, puis des éléments exceptionnels comme la recapitalisation de la banque Dexia et, enfin, la dégradation de l’environnement économique en Europe et en France.
Pour les deux ministres, ces « dépassements exceptionnels et conjoncturels ont été en partie compensés par une stricte maîtrise de la dépense, permettant un ajustement du solde structurel de 1,2 point de PIB en 2012 ».
Les deux ministres « rappellent leur détermination à poursuivre l’ajustement structurel des finances publiques dans le respect des engagements européens de la France, par la recherche d’économies supplémentaires et sans sacrifier les investissements, indispensables au retour de la croissance », note le communiqué.
Face aux prévisions de croissance moroses pour la France, le gouvernement a dû reconnaître le mois dernier qu’ il ne parviendra finalement pas à réduire le déficit à 3% du PIB fin 2013. C’est pour cette raison que Paris réclame désormais auprès de la Commission européenne un délai d’un an pour y parvenir.
Agence de Presse Xinhua