J’attire depuis plusieurs semaines l’attention des lecteurs sur le fait que la chute des cours peut avoir des conséquences économiques paradoxales. Certes la baisse des prix c’est plus de pouvoir d’achat sauf que si vous regardez bien les prix à la pompe, ils repartent à la hausse car l’euro baisse, les taxes montent… donc le carburant coûte plus cher. Mais même sans cela, risque d’explosion de la bulle financière des gaz de schiste, baisse des excédents financiers et donc impact sur les marchés obligataires, bref, la baisse des prix du pétrole peut être beaucoup plus difficile à gérer que ce que beaucoup pensent…
Charles SANNAT
La baisse du pétrole pourrait au final provoquer un recul de la demande mondiale, estime le ministre russe des Finances.
La Russie a mis en garde le G20 contre les possibles conséquences négatives de la baisse du pétrole sur l’économie mondiale et appelle à examiner attentivement ses effets tant sur les États exportateurs que sur les pays consommateurs, a déclaré le ministre russe des Finances Anton Silouanov au terme de la première rencontre du G20.
« Nous avons parlé du fait qu’il n’était pas avéré que les pays exportateurs soient les seuls perdants dans un contexte de faibles prix », a-t-il indiqué.
Selon lui, le contexte actuel provoque une baisse de l’afflux de devises en direction des pays exportateurs, ce qui affaiblit leurs monnaies et réduit la consommation tant intérieure qu’extérieure.
« Les importations chutent, ce qui au final se répercute sur la demande mondiale », a-t-il indiqué.
Les cours du brut ont perdu environ 50 % de leur valeur depuis la mi-juin dernier, plombés par l’abondance de l’offre, le renforcement du dollar et la faiblesse de la demande dans un contexte de ralentissement généralisé de l’économie mondiale. Selon les analystes de Morgan Stanley, il y a « peu de raisons » qui empêchent les prix du pétrole de chuter davantage.
1 commentaire sur “G20 : Moscou met en garde contre les conséquences de la baisse du pétrole”
Les commentaires sont fermés.