C’est un article en provenance de nos amis canadiens qui nous apprend que « dernier symbole en date de l’évolution de Wall Street, la banque américaine Goldman Sachs s’apprête à vendre son activité de teneur de marché sur le parquet du New York Stock Exchange, indique mardi le Financial Times.
«La banque semble avoir trouvé un acheteur pour l’unité, évaluée par des analystes à 30 millions de dollars ou moins», écrit le quotidien économique britannique sur son site Internet sans préciser l’identité de l’éventuel acquéreur.
NYSE a refusé de commenter et Goldman Sachs n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
Goldman Sachs s’était lancé dans cette activité en 2000 avec l’acquisition pour 6,5 milliards de dollars de l’entreprise Spear Leeds and Kellogg, présentée à l’époque comme la première société de compensation américaine en terme de volume et l’un des plus importants acteurs sur le parquet du NYSE.
Un teneur de marché est chargé d’animer les échanges sur un titre en affichant les prix d’achat et de vente qu’il propose pour des quantités données, contribuant ainsi à la liquidité du marché et à la continuité des cotations.
Il en existe encore six sur le parquet du NYSE, un des derniers marchés boursiers mondiaux fonctionnant encore partiellement à la criée.
Mais la salle historique de Wall Street ne vibre plus aux moindres soubresauts du marché, les courtiers abandonnant peu à peu la pièce au profit des échanges purement électroniques, plus rapides et moins coûteux.
Le débat sur l’évolution des échanges sur la place financière new-yorkaise a été relancé lundi par la sortie d’un livre dénonçant le courtage à haute fréquence.
Flash Boys: a Wall Street Revolt, de Michael Lewis, raconte comment le courtage à haute fréquence, qui permet grâce à des algorithmes complexes d’exécuter des ordres à très grande vitesse, privilégie les investisseurs disposant des technologies les plus sophistiquées. »
Effectivement, cela consacre la victoire par KO du HTF, le trading haute fréquence, qui nécessite en particulier de disposer de salles de serveurs situées à certains endroits bien précis puisque les quelques kilomètres gagnés permettent de gagner aussi quelques millisecondes pour chacune des transactions… tout cela est évidemment absurde et n’a aucun sens économique. Ce sont des ordinateurs qui achètent ou vendent sans se poser une seule question technique, comptable ou encore économique sur la viabilité de l’entreprise. Seul compte l’algorithme et les calculs statistiques que l’ensemble des algorithmes finissent d’ailleurs par fausser…
Nous allons vers un krach monumental qui aura des raisons économiques évidemment mais qui sera terriblement amplifié par ces programmes informatiques totalement hors de contrôle y compris par les autorités de tutelle qui n’y comprennent rien du tout.
Charles SANNAT