© AFP 2015. LOUISA GOULIAMAKI
Quittant son ministère du centre d’Athènes à la mi-journée dans une cohue médiatique, le ministre a jeté à la mêlée le nom de son possible successeur : le vice-ministre des Affaires étrangères, Euclide Tsakalotos. Ce dernier avait déjà remplacé Yanis Varoufakis comme coordinateur des négociations avec les créanciers depuis avril. « Je vous verrai demain avec Euclide », a lancé M. Varoufakis aux journalistes devant son ministère, selon l’agence grecque ANA. Interpellé une seconde fois sur le nom de son successeur, il a répondu : « J’espère que c’est Euclide. »
« La seule nouvelle qui importe aujourd’hui est le « grand non » du peuple grec et comment cela aidera Alexis Tsipras et le gouvernement dans la négociation », a-t-il ajouté. Euclide Tsakalotos, professeur d’économie de 55 ans, en charge des affaires économiques internationales, né à Rotterdam, éduqué à Oxford, est une personnalité beaucoup plus discrète que le décapant ministre sortant, rapporte l’AFP.
Ce dernier s’est encore livré à une des déclarations chocs qu’il affectionne dans son message de départ, quelques heures après le référendum de dimanche remporté par le camp du gouvernement : « Je porterai le dégoût des créanciers avec fierté », a-t-il écrit sur son blog et dans un communiqué du ministère.
« Peu de temps après l’annonce des résultats du référendum, on m’a informé d’une certaine préférence de certains membres de l’Eurogroupe, et de « partenaires » associés, (…) pour mon « absence » des réunions ; une idée que le Premier ministre (Alexis Tsipras) a jugé potentiellement utile à l’obtention d’un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd’hui », a-t-il encore expliqué. Selon lui, « la valeur » du résultat du référendum, qui a vu le non l’emporter à 61,31 %, est « importante », « comme (celle de) tous les combats pour les droits démocratiques ».
« La grande légitimité apportée à notre gouvernement » doit être « investie immédiatement dans un OUI à une solution adéquate », a-t-il ajouté, appelant à un accord comprenant « une restructuration de la dette, moins d’austérité, une redistribution en faveur des plus démunis, et de vraies réformes ».
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