Grèce : Varoufakis accuse les créanciers de refuser tout accord

Pour le moment, il n’y a toujours pas d’accord entre la Grèce et l’Europe (et l’Allemagne en particulier). Varoufakis a raison, l’Allemagne ne veut pas d’accord ou alors un accord tellement humiliant qu’il risque d’être difficilement acceptable par les Grecs.
Au bout du compte, le choix sera politique.
Les Grecs vont-ils choisir le suicide dans l’Europe ou une toute petite chance de survie sans l’Europe ?
Les jeux sont loin d’être faits.
Charles SANNAT
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis

© REUTERS/ Marko Djurica

La proposition présentée la semaine dernière au Premier ministre Alexis Tsipras par Jean-Claude Juncker est un retour à la case départ, estime le ministre grec des Finances qui n’arrive pas à s’entendre avec les créanciers sur la restructuration de la dette extérieure du pays.

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a qualifié le projet d’accord proposé la semaine dernière par les créanciers de « retour à la case départ » dans les négociations.

Il a exprimé cet avis dans une interview au journal allemand Tagesspiegel publiée mardi dans la version électronique de ce quotidien.

« La proposition présentée la semaine dernière au premier ministre Alexis Tsipras par Jean-Claude Juncker avec le soutien de la chancelière Angela Merkel et du président François Hollande est un retour à la case départ, comme s’il n’y avait jamais eu de cinq mois de négociations », a déclaré M. Varoufakis.

« Une telle proposition n’est faite que si vous ne voulez vraiment aucun accord », a ajouté le ministre.

Il a de nouveau mis l’accent sur la nécessité d’une restructuration de la dette souveraine grecque. »L’économie grecque doit se débarrasser du nœud coulant de la dette pour pouvoir se rétablir », a affirmé Yanis Varoufakis.

Selon lui, il faut nécessairement trouver une solution.

« Ce qu’ils [les créanciers] suggèrent n’est que la continuation de la crise », estime le ministre. « Ils réclament des coupes dans les retraites ou des licenciements de masse dans les grandes entreprises », a-t-il précisé.

À l’heure actuelle, la dette souveraine d’Athènes dépasse 315 milliards d’euros, ce qui constitue 175 % du PIB grec. Ce chiffre est trois fois supérieur au niveau maximal admissible fixé pour les pays de la zone euro. Aux termes du Pacte de stabilité et de croissance, ce niveau se situe à 60 % du PIB.

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