C’est un article de l’Expansion qui relaie une dépêche AFP et nous apprend que le Portugal (qui est censé être sauvé grâce aux plans de sauvetages européens) a enregistré au premier trimestre un déficit public en forte hausse.
En effet, « selon des données publiées vendredi par l’Institut national des statistiques (Ine), le déficit s’est établi à 10,6 % du PIB au premier trimestre contre 7,9 % à la même période de l’an dernier. Fin mars, le déficit sur douze mois s’élevait à 7,1 % du PIB contre 6,4 % sur l’ensemble de l’an dernier alors que, dans le cadre du plan d’aide accordé en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, Lisbonne s’est engagé à le ramener à 5,5 % d’ici la fin de l’année ».
Enfin, comme dirait le gouvernement Ayrault, ce qui est important c’est la trajectoire, et c’est la même partout en Europe. Nous savons exactement quelles sont les conséquences d’une politique d’austérité menée en absence de toute croissance économique depuis des décennies, nous avons des dizaines d’exemples économiques parfaitement connus.
L’austérité et la rigueur font chuter l’activité économique drastiquement. Résultat : les rentrées fiscales s’effondrent, produisant une aggravation des déficits au lieu de les réduire. Nous le savons mais nous continuons.
Après la Grèce, c’est le Portugal qui nous le prouve, bientôt ce sera l’Espagne et l’Italie, sans oublier la France qui est entrée dans un processus en tout point similaire.
Comme ils sont tous devenus fous, ils vont continuer à demander encore plus d’efforts qui ne peuvent qu’aboutir à un effondrement total. L’austérité ne marche pas ? Ce n’est pas grave, faisons encore plus d’austérité. Tout cela est absurde… ou criminel. Au choix !
Charles SANNAT
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