Le dossier de presse complet de Century 21 avec plein de beaux graphiques et de chiffres très intéressants c’est à télécharger gratuitement ICI. Les prix baissent et poursuivent leur recul alors que les taux sont au plus bas. On peut dire sans trop se tromper qu’un cycle baissier d’une très grande ampleur est désormais amorcé. Il pourrait durer au moins une décennie ; pour certains comme la FED, la Banque centrale américaine, compte tenu des problèmes démographiques, cela pourrait même durer 50 ans et cela avait donné une étude passionnante intitulée « Vers l’hiver immobilier… 50 ans de baisse » !!
Charles SANNAT
Une partie des vendeurs a enfin intégré qu’il fallait adapter ses prétentions financières aux conditions du marché pour parvenir à vendre son logement. Ainsi, après une légère baisse des prix enregistrée en 2012 (-1,9 %), suivie d’un nouveau recul en 2013 (-1,8 %), la tendance s’accentue en 2014 et le prix moyen au m² enregistre, au niveau national, un repli de -2,8 %. La contraction de l’activité, observée au 1er semestre 2014, est sans aucun doute à l’origine de cette prise de conscience. Cette dernière s’est traduite par une correction des prix au second semestre, avec pour corollaire un regain d’activité en fin d’année. La dynamique amorcée est toutefois trop récente pour impacter le volume annuel des ventes.
Ainsi, tandis qu’en 2013 le nombre de transactions augmentait de 3,1 %, l’activité s’érode en 2014 (-2,7 % sur l’année). Le marché des appartements voit notamment le nombre de ses transactions reculer de -6,9 % en 2014, fortement contraint par les nouvelles exigences de la loi ALUR s’imposant aux ventes de lots en copropriété, quand celui des maisons se redresse de +1,7 %.
Ce contraste en termes de dynamisme se répercute sur les délais de vente qui s’allongent encore de 5 jours en 2014 après deux hausses consécutives en 2012 (+9 jours) et 2013 (+3 jours). Ils atteignent 95 jours en moyenne. Sans surprise, la hausse est plus importante pour le segment des appartements que pour celui des maisons (9 jours pour les appartements contre 2 jours seulement pour les maisons).
Si, dans l’ensemble, le marché fléchit, c’est qu’un certain nombre d’acheteurs vendeurs demeurent attentistes et sursoient à leurs projets. D’autres, en revanche, notamment quand il s’agit d’acquérir plus grand, comprennent qu’en concédant une baisse de prix, ils en sont à leur tour bénéficiaires lors de leur achat, aidés, en outre, par des conditions bancaires exceptionnelles.
Les taux d’intérêt ne cessent en effet de diminuer. En 2012, avec 3,31 % ils affichaient déjà leur plus bas niveau depuis 1945. Leur repli s’est encore accentué depuis pour se situer désormais à 2,38 %, un niveau historiquement bas. La modicité de ces taux est capitale dans le soutien de l’activité immobilière.