Vendredi j’avais promis d’aborder la formule MV=PQ sur laquelle est basée une part non négligeable de l’économie moderne. Voici donc la suite.
M représente la quantité de monnaie en circulation sur une période donnée.
V représente la vitesse de circulation de la monnaie
P représente les prix
et Q les quantités.
Selon les monétaristes, la vitesse de circulation de la monnaie V est constante. De même pour le niveau de production Q, qui est supposé constant du fait de la situation de plein-emploi des facteurs de production dans l’économie. Selon ces deux hypothèses, toute augmentation de la quantité de monnaie M entraîne une augmentation des prix P.
Cela amène les monétaristes à penser que l’inflation n’est qu’un phénomène purement monétaire. S’il y a de l’inflation dans une économie, elle ne peut être due qu’à une création monétaire excessive par rapport au niveau de production du pays.
Finalement les faits actuels nous montrent et nous démontrent que la relation entre niveaux des prix et inflation peut être rompue par des phénomènes exogènes comme la mondialisation et les gains de productivité lié aux progrès techniques, puisque nous vivons une époque de pleine création monétaire sans inflation forte généralisée.
Ce qu’il faut retenir c’est qu’une partie des prix baisse, compensant la hausse sur les autres, ou encore qu’il y a un affrontement majeur entre des forces inflationnistes très fortes compensées, pour le moment, par des forces déflationnistes, tout aussi importantes (comme la mondialisation et les progrès techniques) conservant, pour le moment, l’économie mondiale dans un équilibre plus que précaire.
Dans le cas actuel l’augmentation de M ne se répercute pas sous forme d’inflation au reste de l’économie.
Demain nous verrons que si M (l’augmentation de la masse monétaire) n’a plus les effets théoriques attendus, il en est de même pour le facteur V de vitesse de circulation de la monnaie.
Charles SANNAT
Pour relire la Première Partie concernant l’Indéflation