L’AFP nous apprend que le gouvernement italien « a adopté mercredi en conseil des ministres une mesure prévoyant une forte réévaluation du capital de la Banque d’Italie, ainsi que des modifications de son statut ».
Tenez-vous bien, l’intérêt de cette mesure (la réévaluation du capital de la Banque centrale d’Italie) « sert essentiellement à améliorer la capacité de patrimoine des banques actionnaires ». « Il s’agit donc d’une mesure appréciée des banques car elle accroît leur patrimoine au moment où s’approchent les tests de résistance (que va conduire la BCE, ndlr) sur leur niveau de capital et leur capacité à faire face aux risques de perte. »
En clair, et l’AMF nous interdit de le dire sous peine de grosse amende, le bilan des banques est juste entièrement moisi. Alors comment améliorer la situation sans argent ? C’est assez simple. Vous gonflez comptablement la valeur de certains éléments au bilan et hop ! le tour est joué ! Cela ne change rien en vrai mais cela change tout comptablement. C’est ce que l’on appelle la créativité fiscale… ou le maquillage de comptes !
Conclusion : on n’a qu’à dire que les parts détenues dans la Banque d’Italie ne valent pas 150 000 euros mais… 7 milliards d’euros, et voilà comment d’un trait ou presque (il a quand même fallu quelques réunions de mamamouchis et quelques signatures) vous vous retrouvez avec 7 milliards d’euros supplémentaires.
C’est pas beau la vie de banquier ?
Charles SANNAT