Le ministre des Finances néerlandais Jeroen Dijsselbloem a été élu à la tête de l’Eurogroupe, lundi 21 janvier au soir. Le nouveau président du forum des ministres des Finances de la zone euro aura la difficile mission de mettre en place les modalités d’action du Mécanisme européen de stabilité.

Il était le premier à occuper ce poste. Huit ans après son entrée en fonction, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker quitte la tête de l’Eurogroupe et cède sa place au Néerlandais Jeroen Dijsselbloem.

Premier changement de présidence à l’Eurogroupe
À 46 ans, le ministre des Finances néerlandais a été choisi, à l’unanimité, moins une voix, pour diriger le forum des ministres des Finances de la zone euro.

Jeroen Dijsselbloem aura la charge de mener de sensibles dossiers à termes. Parmi eux : les modalités de recapitalisation directe des banques européennes grâce au Mécanisme européen de stabilité, ainsi que le sauvetage financier de Chypre.

Deux dossiers qui mettent en avant les clivages nord-sud de l’Union européenne, attaquée de plein fouet par une crise sans précédent.

Ministre d’un pays rescapé de la crise

Jeroen Dijsselbloem, issu d’un pays rescapé de la dépression économique, ne faisait pourtant pas l’unanimité au sein des votants.

Il semblerait que le ministre français des Finances Pierre Moscovici ait mis en doute son expérience tandis que l’Espagne aurait été le pays à ne pas approuver la candidature du ministre néerlandais au moment du vote.

Un soulagement pour Jean-Claude Juncker

Pour Jean-Claude Juncker néanmoins, Jeroen Dijsselbloem représente un successeur idéal pour ce poste. « Monsieur Dijsselbloem, qui est un homme sympathique, un homme intelligent, délié, qui vient d’arriver parmi nous. Ce que je lui ai demandé – et c’est naturel – c’est d’exposer la façon dont il souhaitait présider l’Eurogroupe et ses positions de fond sur un certain nombre de grands sujets, » a déclaré le président sortant de l’Eurogroupe au sujet de son remplaçant.

Jean-Claude Juncker a pour sa part affirmé que s’il ressentait « un peu de mélancolie » à l’idée de quitter cette fonction qu’il occupait depuis huit ans, il se sentait également soulagé de passer la main.

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