Comme nous l’apprend cet article d’Euractive, « Juncker évite la presse après les révélations sur la politique fiscale du Luxembourg »… Il y a de quoi car sous des latitudes moins policées son sort aurait été au mieux de recevoir le kit citoyen « dugoudronetdesplumes.com ». Heureusement, nous sommes civilisés et ne coupons plus la tête de personne, fussent-ils des rois ou des petits dictateurs minables au pouvoir douteux.
Juncker n’a en aucun cas été élu par les peuples d’Europe. Son seul mérite est bel et bien d’avoir fait économiser des centaines de milliards de dollars d’impôts à plus de 350 grandes multinationales dans la plus grande fraude fiscale de l’histoire du monde.
Alors oui Jean-Claude, cache-toi et ne reviens pas !!
Charles SANNAT
« Le porte-parole de la Commission a refusé de commenter les accords fiscaux conclus par nombre de sociétés internationales avec le Luxembourg. Et le président de la Commission a annulé in extremis une intervention publique prévue de longue date à Bruxelles.
Le porte-parole principal de la Commission, Margaritis Schinas, a refusé de commenter les dernières révélations concernant les accords fiscaux conclus entre plus de 300 sociétés internationales et le Luxembourg au nom de Jean-Claude Juncker, actuel président de la Commission européenne et ancien premier ministre luxembourgeois, ce jeudi 6 novembre.
En l’absence de Jean-Claude Juncker lors du point presse de midi, Margaritis Schinas a minimisé l’importance des fuites révélées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ISIJ), selon lesquels des entreprises auraient fait passer des centaines de milliards d’euros par le Luxembourg dans le cadre de stratégies d’évasion fiscale, et ainsi évité de payer des millions d’euros d’impôts.
« Les règles des régimes d’aides d’État sont bien connues. Ces accords font parties des efforts déployés par les États membres pour stimuler leur économie, ce qu’ils continueront de faire. Le rôle de la Commission est de s’assurer que tous ces régimes sont vérifiés et conformes aux règles du traité », explique-t-il.
Le porte-parole a ajouté que la Commission se penchait déjà sur la question depuis un moment, puisque l’ancien commissaire chargé de la concurrence, Joaquín Almundia avait présenté une série d’affaires à examiner, affaires reprises depuis par la nouvelle commissaire Margrethe Vestager, qui s’assurera qu’elles sont conformes à la législation européenne.
Margaritis Schinas a expliqué que toutes les questions concernant les aides d’État devraient à présent être adressées aux autorités luxembourgeoises, bien que toutes ces affaires se soient déroulées alors que Jean-Claude Juncker occupait le poste de premier ministre, entre 1995 et 2013.
Mercredi 6 novembre, Jean-Claude Juncker a déclaré que la Commission était parfaitement en droit de mener ces enquêtes et qu’il n’interférerait pas dans le travail de son commissaire en charge de la concurrence. « Je ne le ferais pas, cela serait déplacé. J’ai mon opinion à ce sujet, mais je la garderai pour moi », a assuré le président de la Commission.
Le porte-parole a également souligné que les précédents présidents de la Commission, Le Portugais José Manuel Barroso et l’Italien Romano Prodi, avaient tous deux mené des dizaines d’enquêtes sur leurs propres pays pendant leur présidence.
Une enquête indépendante ?
Des journalistes danois présents à de la conférence de presse ont fait remarqué que si l’enquête menait à Jean-Claude Juncker et aux décisions qu’il a prises ou auxquelles il a participé en tant que premier ministre, cela placerait son commissaire à la concurrence dans une position délicate. C’est la raison pour laquelle certains eurodéputés danois appellent à une enquête indépendante, menée hors de la Commission.
« Margrethe Vestager fera son travail, et personne ne peut lui dire ce qu’elle peut ou ne peut pas faire », a répondu Margaritis Schinas.
Un journaliste italien a fait remarquer qu’alors que nombre de sociétés italiennes pourraient être impliquées dans le stratagème d’évasion fiscale luxembourgeois, ce qui aurait contribué à l’aggravation de la crise italienne, cette même Italie devrait à présent se voir dicter une politique d’austérité par l’ancien premier ministre du Luxembourg, pays qui a directement bénéficié de l’évasion fiscale. Il a qualifié la situation de « scandaleuse ».
Dans l’après-midi du 6 novembre, Jean-Claude Juncker devait participer à la conférence d’inauguration des « Journées de Bruxelles » avec Jacques Delors, ancien président de la Commission. Vers midi, les organisateurs ont néanmoins annoncé que le Luxembourgeois avait annulé cette apparition. Le porte-parole de la Commission avait pourtant confirmé la rencontre lundi 3 novembre, lors du premier point presse de la Commission.
« La politique de la chaise vide n’a jamais fait avancer le dialogue, regrettent les organisateurs. En cette année charnière pour le projet européen et au moment où s’installe une nouvelle Commission, nous regrettons vivement que son président n’ait jugé ni important, ni opportun de venir échanger sur les défis qui nous attendent avec des citoyens venus du continent tout entier ».
Le groupe des sociaux-démocrates a par ailleurs demandé au président du Parlement d’inscrire d’urgence cette affaire à l’ordre du jour de la prochaine séance plénière. »
Lire la suite de cet article directement sur le site d’Euractiv ici