PARIS, 18 février — Le chef économiste du groupe bancaire britannique HSBC, Stephen King, a indiqué, dans une interview publiée lundi par le journal français Le Figaro, que la Chine serait le principal moteur de la croissance économique mondiale en 2013.
« Déterminer la croissance pour 2013 (…) revient, schématiquement, à prendre dans l’ ordre décroissant (les pays) qui commercent le plus avec la Chine », a expliqué l’expert.
Pour le représentant de la banque britannique, il ne fait pas de doute que « l’Asie – surtout la Chine – tire désormais toute l’économie mondiale ». Il a, en outre, jugé infondé « le discours inquiet autour d’ un possible ralentissement de l’ économie chinoise ».
Il en résulte que ceux qui semblent profiter de cette manne commerciale sont d’abord, selon M. King, « ses proches voisins – en particulier la Corée du Sud – mais aussi les producteurs de matières premières énergétiques, comme le Kazakhstan, l’Arabie saoudite, l’Angola ou l’Iran ».
« En Europe, l’Allemagne en profitera un peu, même si ses exportations en Chine représentent seulement 2% de son PIB (produit intérieur brut) », a-t-il poursuivi, tout en soulignant que d’autres pays européens, comme la France ou encore la Grande-Bretagne, n’en profiteraient pas autant.
« En revanche, la France, l’Italie et surtout la Grande-Bretagne, qui ont fait peu de percées (économiques) en Chine ces dernières années, sont moins bien placées », a fait remarquer l’ économiste.
« Même quand l’ économie chinoise ralentit un peu, son poids et son influence sur l’ économie mondiale sont paradoxalement plus élevés », a souligné M. King, indiquant qu’ en 2014, le PIB chinois serait « 3,5 fois plus important qu’en 2000 », sa contribution à la croissance mondiale quadruplant en quinze ans.
« Nous sommes en pleine rotation non pas sectorielle, mais en termes de zone économique », a-t-il constaté, notant une évolution en faveur du continent asiatique en général, et de Pékin, en particulier.
Agence de Presse Xinhua.