Il est assez remarquable pour le dire que de constater que nous armons les rebelles qui deviennent, une fois armés et financés par nos soins, d’horribles terroristes à qui il faut faire la guerre et pendant ce temps, nous continuons à les armer et les financer via un pays comme par exemple le Qatar… Il y a des fois, vraiment, j’ai du mal à comprendre… C’est sans doute trop compliqué pour moi.
Du coup, nous irons faire la guerre en Irak. Les Américains, avec leur armée monumentale, 8 années de guerre et des centaines de milliards de dollars dépensés, n’ont jamais gagné… Vous pensez qu’Hollande va faire quoi à Bagdad ?
Charles SANNAT
PARIS, 16 septembre (Xinhua) – Réunis lundi à Paris à l’occasion d’une conférence sur la paix et la sécurité en Irak, une trentaine de pays ont promis d’aider l’Irak « par tous les moyens nécessaires », y compris militaires, dans sa lutte contre Daech, autre nom de l’État islamique, a-t-on appris d’un communiqué du Quai d’Orsay.
« Tous les participants ont souligné l’urgente nécessité de mettre un terme à la présence de Daech (EIIL) dans les régions où il a pris position en Irak. Dans cet objectif, ils se sont engagés à soutenir, par les moyens nécessaires, le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daech (EIIL), y compris par une aide militaire appropriée (…) dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles », explique le document, publié à l’issue de la conférence.
Les participants à la conférence, parmi lesquels figuraient les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont « affirmé que Daech (EIIL) constitue une menace pour l’Irak mais aussi pour l’ensemble de la communauté internationale et que faire face à une telle menace nécessitera une action sur le long terme de la part de la communauté internationale », poursuit le communiqué.
L’objectif de cette conférence était précisément d' »apporter aux nouvelles autorités irakiennes le soutien politique qui leur est nécessaire pour lutter contre une menace majeure qui s’appelle Daech et qui fait peser sur l’Irak, sur la région du Moyen-Orient et sur le monde un risque majeur », avait déclaré lundi matin le président français François Hollande lors de son discours d’ouverture.
Avant de se rendre à la conférence, le président irakien, Fouad Massoum, qui coprésidait la rencontre aux côtés de François Hollande, avait déclaré lundi matin sur RTL que son pays n’a « pas besoin de soldats qui se battent sur le terrain en Irak », mais « d’une intervention aérienne ».
« Si cette intervention et ce soutien à l’Irak tardent, peut-être que Daech va occuper d’autres territoires et leur menace sera plus grande », avait-il prévenu.
Les États-Unis mènent depuis le 8 août des frappes aériennes contre Daech dans le nord de l’ Irak, et plusieurs pays, dont la France, livrent déjà des armes aux combattants kurdes irakiens qui luttent contre les djihadistes.
Lundi, le journal Le Monde rapportait que « la campagne aérienne française a débuté lundi matin en Irak », précisant que « les Rafale basés à Abou Dhabi, accompagnés d’avions espions (…) ont reçu pour ordre d’effectuer les missions de reconnaissance et de renseignement préalables aux frappes envisagées par Paris.
La Conférence de Paris a eu lieu alors que se constitue, sous l’impulsion des États-Unis, une coalition internationale contre Daech.
L’organisation armée djihadiste Daech, créée en 2006, a proclamé le 29 juin dernier le rétablissement du califat sur les territoires irakiens et syriens qu’elle contrôle depuis qu’elle a mené une offensive fulgurante en juin.