Voilà une preuve que le miracle allemand, tant vanté de notre côté du Rhin, ne repose en réalité que sur la paupérisation du peuple allemand dont les salaires servent depuis plus de 10 ans de variable d’ajustement aux profits des entreprises germaniques qui se portent très bien.
Charles SANNAT
BERLIN, 4 mai (Xinhua) – Des organismes représentatifs de l’industrie allemande ont prévenu lundi que la semaine de grève amorcée par les conducteurs de trains allait avoir de lourdes répercussions sur l’économie allemande et entraîner des centaines de millions d’euros de pertes.
À la suite de l’échec des récentes négociations sur la question des salaires entre le syndicat des conducteurs de train allemand (GDL) et la société allemande des chemins de fer Deutsche Bahn (DB), les conducteurs de trains de marchandises ont entamé une grève ce lundi à 15h00 (13h00 GMT) et seront rejoints par les conducteurs de trains de voyageurs cette nuit à partir de 02h00 du matin (minuit GMT).
Ce mouvement de grève, le huitième depuis juillet dernier, doit durer jusqu’à dimanche matin 09h00 (07h00 GMT), ce qui en fera le plus long de l’histoire ferroviaire allemande.
« Cette nouvelle escalade sur la question des salaires avec Deutsche Bahn fait énormément de tort à l’industrie allemande », a souligné Dieter Schweer, membre du conseil d’administration de la Fédération de l’industrie allemande (BDI).
« Cela va avoir pour conséquence des entrepôts vides, des chaînes d’approvisionnement rompues et des pertes de production dans beaucoup d’industries », a-t-il déploré.
Selon M. Schweer, les industries des secteurs de la sidérurgie, de la chimie et de l’automobile, qui sont dépendantes du transport ferroviaire, vont être particulièrement affectées.
Eric Schweitzer, président de l’Association des chambres de commerce et d’industrie allemandes (DIHK), a estimé que cette grève allait avoir un coût économique d’un demi-milliard d’euros (environ 557,7 millions de dollars américains).