Eh oui, la Suisse aussi rejoint la nouvelle banque mondiale qui n’est plus mondiale mais asiatique, ce qui va vraisemblablement agacer une fois de plus les gentils « zaméricains ».
Charles SANNAT
GENÈVE, 20 mars (Xinhua) – Le gouvernement suisse a annoncé vendredi sa décision de participer au processus de fondation de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB).
Comme l’un des premiers pays d’Europe de l’Ouest à faire ce pas, la Suisse pourra ainsi participer à la préparation des statuts de cette nouvelle et importante institution financière. Cela « lui permettra également de bien se positionner dans cette nouvelle institution », selon un communiqué publié par le gouvernement suisse.
Cette décision contribuera également à promouvoir la coopération politique et économique de la Suisse avec l’Asie en général, et avec la Chine en particulier.
Selon le communiqué, la Suisse considère qu’elle peut jouer un rôle important « pour assurer que la nouvelle banque respectera les standards internationaux dans ses activités opérationnelles et dans la coopération au développement. Elle pourra, à cet effet, mettre à profit sa longue expérience et la crédibilité dont elle jouit auprès des banques multilatérales de développement ».
Initiée par la Chine, l’AIIB a pour but la promotion d’un développement économique durable en Asie, avec un accent particulier sur les pays les plus pauvres de la région. Le financement d’infrastructures dans les domaines de l’énergie, des transports et des télécommunications, du développement urbain et rural ainsi que de l’environnement sera au centre de ses activités.
Cette nouvelle institution travaillera étroitement avec les banques multilatérales de développement existantes et interviendra à titre complémentaire.
L’AIIB a la capacité de devenir un élément important de l’architecture financière internationale et de jouer un rôle majeur dans le financement des besoins urgents en infrastructures en Asie.
Les statuts de la banque devraient être approuvés au courant de cette année. C’est seulement après leur approbation que la Suisse décidera d’une participation définitive à la banque. D’ici là, elle devra aussi définir la hauteur de sa participation financière. Pour adhérer à une organisation internationale, une décision du Parlement est requise, ajoute le communiqué du gouvernement suisse.
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