BERLIN, 26 février — Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré jeudi qu’un accord de libre-échange entre les USA et l’Union européenne serait une aubaine pour les Etats-Unis et l’Europe car il renforcerait la croissance économique et la création d’emplois des deux côtés de l’océan Atlantique.
M. Kerry a souligné l’importance de l’accord commercial lors de sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel et le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, car un tel accord pourrait élever les conditions de vie des deux côtés de l’Atlantique et créer un des « plus grands marchés alliés dans le monde ».
« Il permettra d’élever les conditions de vie, briser les barrières, et nous pensons que c’est bon pour nous tous », a déclaré M. Kerry aux côtés de Mme Merkel, ajoutant que c’est une priorité du second mandat du président Barack Obama, qui le considère comme « une opportunité unique ».
Il est estimé que, quand l’accord de libre-échange sera en vigueur, l’économie européenne augmentera de la moitié d’un pourcent de son PIB, qui se traduit en des dizaines de milliards d’euros chaque année et des dizaines de milliers de nouveaux emplois, a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, plus tôt ce mois-ci.
« Nous sommes entièrement d’accord qu’un accord de libre- échange transatlantique doit se faire. Nous sommes tous les deux sérieux à ce sujet », a déclaré M. Westerwelle lors d’une conférence de presse en présence de M. Kerry, ajoutant que les négociations pourraient commencer cet été si les préparations se poursuivent bien.
Selon lui, l’accord pourrait créer la croissance économique et des emplois des deux côtés de l’Atlantique, sans avoir à faire de nouvelles dettes. L’Allemagne est actuellement le plus grand partenaire commercial de Washington en Europe et un des plus grands importateurs des marchandises américaines.
Pour sa part, M. Kerry a qualifié les relations avec l’Allemagne d’une des alliances les plus fortes et les plus dynamiques du monde, et a salué Berlin pour son leadership dans les questions politiques et économiques.
Les deux parties ont également discuté des questions concernant le retrait des troupes de combat de l’OTAN d’Afghanistan, du programme nucléaire iranien controversé, ainsi que du conflit en Syrie.
M. Kerry a refusé de parler des propositions pour mettre fin aux violences en Syrie avant la fin de la réunion prévue en fin de semaine avec les leaders de l’opposition syrienne, mais a déclaré espérer que dans le dossier du nucléaire iranien l’Iran suivra « le chemin d’une solution diplomatique ».
Le haut diplomate américain, qui a succédé à Hillary Clinton le 1er février, s’est arrêté en Grande-Bretagne et se rendra également en France, en Italie, en Turquie, en Egypte, en Arabie Saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar dans le cadre de sa première tournée à l’étranger.
Agence de Presse Xinhua