Une grande idée s’impose d’elle-même, elle est porteuse d’espoir, d’ambition, d’utopie, de grandeur, de rêve. Longtemps l’idée européenne m’a fait rêver mais aujourd’hui, et depuis quelques années maintenant, de ce rêve initial il ne reste que la peur.
L’Europe ce devait être la paix et la prospérité. Mais l’Europe n’est que misère, guerre et peur. La peur justement. Sentiment exploité jusqu’à ce qu’il devienne une vieille corde usée. L’empire européen, qui ne rêve que de s’étendre au mépris des peuples et de plus de libéralisme pour le plus grand malheur de ses populations, ne fonctionne plus que sur la peur.
Le fait même que l’Europe exploite la peur au lieu d’exploiter le rêve, la menace plutôt que l’adhésion volontaire, prouve, montre et démontre l’échec cuisant de nos europathes et du projet européen tel qu’il est conçu.
C’est exactement la même philosophie et la même approche qui est utilisée par le Royaume-Uni et la situation plus que paradoxale là-bas pourrait prêter à sourire si tous ces sujets n’étaient pas si importants.
D’un côté, une Écosse qui veut sortir du Royaume-Uni qui deviendrait du coup « désuni » tout en rentrant encore plus et encore mieux dans l’Europe alors que le Royaume-Uni lui, souhaiterait définitivement quitter cette Europe de malheur…
Alors les Anglais sortent l’arme de la peur pour conserver les Écossais alors que l’Europe l’utilise à son tour pour conserver les Anglais…
L’Écosse n’échappe pas à cette loi de la peur européenne et les menaces ne sont plus voilées maintenant qu’une majorité semble se dégager pour le référendum du week-end prochain pour une sortie du Royaume-Uni. Lisez un peu cette dépêche :
« Royal Bank of Scotland (RBS) a prévenu jeudi 11 septembre qu’il déplacerait son siège social en Angleterre si l’Écosse choisissait l’indépendance lors d’un référendum historique la semaine prochaine.
Cette déclaration de cette entreprise emblématique, basée en Ecosse depuis 1727, intervient au moment où les dirigeants politiques britanniques multiplient les initiatives pour dissuader les Écossais d’opter pour la sécession.
Ils mettent en avant les conséquences économiques négatives qu’entraînerait selon eux une indépendance de la région, qui pourrait intervenir dans un délai de 18 mois après le référendum du 18 septembre, si le oui l’emportait lors de ce vote. »
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