Dans notre pays où généralement on aime défiler de façon séparée pour mieux exister pour sa propre paroisse, les huit principales organisations patronales ont lancé dimanche un « cri d’alarme » à l’exécutif, « appelant à la mise en œuvre rapide des aides promises aux entreprises, un geste peu apprécié côté syndical à une semaine de la conférence sociale ».
Voici les premières lignes de cet appel lancé dans le JDD par les dirigeants du Medef, de la CGPME, l’UPA (artisanat), la FNSEA (agriculteurs), l’UNAPL (professions libérales), l’AFEP (grandes entreprises), Croissance + (entreprises à forte croissance) et d’ASMEP-ETI (entreprises de taille intermédiaire) :
« Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier ministre, notre appel solennel est avant tout un cri d’alarme de citoyens français inquiets pour l’avenir de leur pays. »
Après des « discours qui ont redonné espoir aux entrepreneurs », « nous constatons que les actes ne suivent pas les discours »…
Il est évident que les effets d’annonces de notre gouvernement sont plus que rarement suivis d’effets concrets. Tout cela s’agite beaucoup verbalement, François Hollande est en général tout content de lui et prend son air satisfait de celui qui se voit réélu dans un fauteuil en 2017 grâce à la décomposition de la droite (sans voir celle de la gauche) et s’imagine déjà victorieux d’un second tour où il affronterait Marine Le Pen… sans même imaginer une seconde qu’il se pourrait fort bien, compte tenu de sa grande popularité, qu’il n’arrive même pas au deuxième tour… Si tant est que le peuple français lui laisse déjà finir ce mandat commencé il y a tout juste deux ans et qui semble tellement interminable…
Bref, nos chefs d’entreprises sont excédés, et ils sont loin d’être les seuls, par l’incompétence qui nous dirige (même DSK de son « Sofitel » explique tout le bien qu’il pense des résultats et des capacités de ses « amis » socialistes).
Ils voudraient déjà que le gouvernement arrive enfin à matérialiser le pacte de compétitivité (toujours rien à ce jour) qui risque d’être remis en cause dès cet été par le nouveau collectif budgétaire.
Et comme la croissance n’est pas au rendez-vous, il va bien falloir trouver encore un peu plus de sous, ce qui devrait conduire à augmenter quelques taxes et impôts…
Le gouvernement empêtré dans une politique sans vision et dans une attitude où il ne veut surtout rien changer ou pas grand-chose va finir par se fracasser sur le mur des réalités et cela va faire très mal. Nous allons donc vers une crise politique majeure et rien ne dit que le Président Hollande pourra s’en sortir autrement que par une dissolution et une cohabitation… au mieux !
Charles SANNAT
1 commentaire sur “Le « cri d’alarme » des organisations patronales”
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