Les nouvelles sont toujours exécrables pour l’économie du Japon en déflation et stagflation depuis désormais plus de 30 ans ! C’est un article du Monde qui nous apprend que « le déficit commercial du Japon a quadruplé en mars sur un an, au-delà des 10 milliards d’euros, sur un bond des importations provoqué par la dépréciation du yen et un surcroît de demande avant une hausse de taxe ».
Ce qui s’est passé est assez facile à comprendre. Tout d’abord, les autorités monétaires japonaises ont « imprimé » du yen à tire-larigot afin de « relancer » la croissance. Mais imprimer de la fausse monnaie n’a jamais créé de croissance, ce que tout économiste sait depuis la nuit des temps ou presque. Résultat prévisible : le yen a perdu de la valeur… Cette perte de valeur de la monnaie nippone rend plus cher toutes les importations à commencer par l’énergie avec le pétrole et le gaz dont les Japonais sont très fortement dépendants… sans le nucléaire !
À cela s’est rajouté une hausse significative de la TVA qui a poussé les Japonais à faire des stocks avant la hausse des prix… Résultat, les importations ont été encore plus massives et la consommation soutenue les deux mois précédents l’augmentation générale de la TVA.
Depuis, le Japon a annoncé qu’il allait rouvrir toutes ses centrales nucléaires. La raison est simple. L’économie japonaise n’est tout simplement pas en mesure de payer 100 dollars environ le baril de pétrole. En clair, lorsque je vous dis que le retour de la croissance mondiale est impossible, ce n’est pas une vue de l’esprit et le cas japonais nous en donne une nouvelle illustration.
Charles SANNAT