WASHINGTON, 26 juillet – La croissance de l’économie américaine restera lente tout au long de 2013, avant de s’accélérer en 2014, a prédit vendredi le Fonds monétaire international (FMI).
Le rapport annuel du FMI annonce une croissance de l’économie américaine de 1,7 % cette année et de 2,7 % l’année prochaine, ce qui représente dans les deux cas une baisse de 0,2 points de pourcentage par rapport aux projections du mois d’avril de cette même organisation.
La reprise économique des États-Unis reste modeste, mais elle gagne du terrain, soutenue par un rebond du marché immobilier, par le maintien de conditions financières accommodantes, et par une progression du patrimoine net des ménages grâce à la montée des prix de l’immobilier et des cours boursiers.
« Ces facteurs contribuent à compenser l’impact de l’ajustement budgétaire important sur la consommation des ménages. Toutefois, l’économie reste loin de la normalité, avec un taux de chômage élevé et des écarts de production négatifs importants. »
« La politique budgétaire sera un poids considérable pour la croissance en 2013, mais beaucoup moins en 2014 », prédit ce rapport, ajoutant que la politique monétaire resterait accommodante et que le programme de rachat d’obligations de la Réserve fédérale se poursuivra probablement à son rythme actuel jusque tard cette année, avant d’être réduit progressivement au fil de l’année 2014.
« Les risques conjoncturels penchent toujours du côté de la récession (plutôt que de l’inflation), mais moins qu’il y a un an », a déclaré le FMI, notant que le frein lié à la politique budgétaire pourrait s’avérer plus fort que prévu et qu’une aggravation de la crise de la dette dans la zone euro pourrait affecter négativement la croissance aux États-Unis.
Le FMI se dit convaincu que la Réserve fédérale dispose d’une gamme d’outils suffisante pour gérer la normalisation des politiques monétaires, néanmoins il met en garde que les premières mesures entreprises par la Banque centrale américaine pourraient provoquer une montée soudaine des taux d’intérêt à long terme, si les investisseurs réagissent en masse en vendant leurs bons du Trésor pour éviter cette augmentation des coûts. L’augmentation des turbulences sur les marchés depuis la fin mai illustre bien ce phénomène.
Le FMI a souligné que la consolidation budgétaire devait être plus équilibrée et progressive. Les coupes budgétaires automatiques, un mécanisme connu sous le nom de séquestre, non seulement réduisent la croissance sur le court terme mais aussi minent le potentiel à moyen terme puisqu’elles incluent sans discrimination des coupes dans les budgets d’éducation et d’infrastructures. « Elles devraient être remplacées par des économies sur les versements de prestation et par des nouvelles recettes. »
Agence de Presse Xinhua