LISBONNE, 18 avril — Le gouvernement portugais a annoncé jeudi des coupes budgétaires de 800 millions d’euros (environ 1 milliard de dollars américains), ce qui correspond à 0,5% de son PIB, afin d’atteindre ses objectifs de réduction de la dette fixés par les bailleurs de fonds internationaux après le rejet par la cour constitutionnelle des mesures d’austérité du budget de 2013.
Le secrétaire d’Etat au Budget Luis Morais Sarmento a déclaré lors d’une conférence de presse que les nouvelles coupes allaient affecter « les dépenses sur le personnel, le service ainsi que les dépenses courantes » du secteur public.
Ces mesures devraient permettre au Portugal de compenser les 1,3 milliards d’euros que le Portugal devait lever par des mesures d’austérité qui ont finalement été abandonnées depuis que la Cour constitutionnelle en a jugé certaines illégales, a expliqué M. Sarmento sans fournir davantage de détails.
Les représentants de la « troïka » qui réunit l’Union européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne, en visite à Lisbonne cette semaine, ne sont pas parvenus à obtenir un consensus politique entre le gouvernement et le Parti socialiste, principal parti de l’opposition, sur les prochaines coupes budgétaires à adopter.
A l’issue des réunions de mercredi avec le Premier ministre Pedro Passos Coelho et les représentants de la troïka, le Secrétaire général du Parti socialiste Antonio Jose Seguro a déclaré à la presse que ces réunions n’avaient rien apporté de nouveau, tout en réaffirmant ses divergences à l’égard de la mise en place des rudes mesures d’austérité du gouvernement.
Les représentants de la troïka ont conclut leur visite au Portugal en déclarant que les discussions allaient se poursuivre dans le but de garantir que le pays atteindra ses objectifs financiers.
Le plan de sauvetage à 78 milliards d’euros accordé par la troïka en mai 2011 a poussé le Portugal à mettre en place de rudes mesures d’austérité, ce qui a entraîné des manifestations à travers le pays au cours des derniers mois.
Une décision de la Cour constitutionnelle datant du 5 avril oblige le Portugal à se serrer davantage la ceinture pour remonter la pente : le pays s’est engagé selon les termes fixés par la troïka à ramener le déficit public à 5,5% de son PIB d’ici la fin de l’année, afin de compenser la perte des 1,3 milliards d’euros.
Agence de Presse Xinhua