Finalement, et malgré des injections monétaires massives censées relancer l’économie nippone, la récession au Japon a été plus sévère « qu’initialement annoncé »… Eh oui, pourtant ce n’est pas faute de dire et de répéter que le Japon ne cherche pas avec sa planche à billets à relancer son économie moribonde mais à masquer son insolvabilité…
Les raisons sont avant tout démographiques. La population japonaise diminue de façon importante. Les seniors ont besoin d’argent et ils « désépargnent » de façon structurelle. Il n’y a donc plus d’acheteurs d’obligations d’État japonais, ou d’actions. Résultat : c’est la Banque centrale du Japon qui assure la liquidité et tient un rôle de contrepartie « solvable ».
Les Japonais pourraient bien revendre leur masse d’obligations américaines (plus de 1 000 milliards de dollars) mais en le faisant, ils provoqueraient un krach sur les US T-Bonds… Impossible donc.
Les Japonais sont coincés.
Charles SANNAT
TOKYO, 8 décembre (Xinhua) – Le produit intérieur brut (PIB) du Japon pour le troisième trimestre de 2014 a connu une baisse annualisée de 1,9 % ajustée en fonction de l’inflation, un résultat inférieur au 1,6 % préliminaire, ont montré lundi des données gouvernementales révisées.
En glissement trimestriel, le produit intérieur brut (PIB) du Japon a chuté de 0,5 % entre juillet et septembre comparé au trimestre précédent, a annoncé lundi le gouvernement, révisant négativement l’évaluation préliminaire (-0,4 %).
Le mois dernier, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a décidé d’ajourner un second relèvement de la taxe sur la consommation qui devait entrer en vigueur en 2015 au lendemain de la publication des données préliminaires relatives au PIB pour la période de juillet à septembre.
Cependant, les données réelles relatives au PIB divulguées lundi, qui sont inférieures aux prévisions, intensifient les inquiétudes quant à l’état de la troisième économie mondiale.
Les dépenses en capital ont chuté de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, soit le double du déclin de 0,2 % initialement prévu.
L’investissement public a connu une croissance de 1,4 %, en baisse par rapport à la hausse de 2,2 % rapportée à l’origine.
La consommation privée, qui représente environ 60 % du PIB du Japon, a augmenté de 0,4 %, un chiffre identique aux données préliminaires.
Les importations ont connu une croissance de 0,7 % par rapport à l’augmentation de 0,8 % rapportée initialement, alors que les exportations ont maintenu le cap avec une augmentation de 1,3 %.
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