FRANCFORT (Allemagne), 20 décembre – Le risque que les gouvernements de la zone euro et le secteur privé s’habituent à l’argent bon marché et cessent les réformes structurelles existe, a indiqué le président de la banque centrale allemande dans une interview publiée vendredi.
Les risques et les effets secondaires associés à la politique monétaire accommodante vont augmenter avec le temps, a mis en garde Jens Weidmann, président de la Bundesbank et membre du conseil d’administration de la Banque centrale européenne (BCE), lors d’un entretien à l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche.
Les instruments traditionnels sont moins efficaces car le taux d’intérêt est près de zéro, a expliqué M. Weidmann.
Pour ce qui est du taux de dépôt négatif, un outil envisagé par la BCE pour accroître ses prêts à l’économie réelle, M. Weidmann a mis en garde sur le fait qu’il est possible que les banques répercutent les coûts en relevant les taux d’intérêt pour leurs clients et produisent un effet opposé à ce qui est escompté.
Pour M. Weidmann, il n’y a aucun risque que la zone euro connaisse une déflation. Il prévoit que l’inflation sera faible mais demeurera positive et que le risque de déflation est très limité.
Agence de Presse Xinhua