BERLIN, 8 janvier – Le secrétaire américain au Trésor Jack Lew a appelé l’Allemagne à stimuler la demande intérieure lors de sa visite mercredi à Berlin.

« Nous pensons que ce serait une bonne chose d’accroître la demande intérieure et l’investissement », a déclaré M. Lew lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble, ajoutant qu' »il serait bon pour l’économie allemande de mettre en place des politiques qui stimulent la demande intérieure ».

Les États-Unis ont reproché au modèle de croissance de l’Allemagne basé sur les exportations de freiner la reprise des économies de ses voisins européens et de l’économie mondiale, appelant Berlin à accroître ses importations.

Dans un rapport publié en octobre, le Trésor américain estimait qu’en Allemagne, « le rythme anémique de la croissance de la demande intérieure et la dépendance vis-à-vis des exportations » avait induit « une tendance déflationniste dans la zone euro ainsi que dans l’économie mondiale ».

« Nous pouvons continuer à discuter du point d’équilibre, même si, selon nous, les choses vont maintenant dans la bonne direction », a déclaré M. Lew à Berlin, faisant allusion au projet du nouveau gouvernement allemand de créer un salaire minimum national et d’accroître les investissements dans les infrastructures.

M. Schäuble a défendu la position allemande en expliquant que l’économie de son pays est aujourd’hui tirée par la demande intérieure et que l’Allemagne n’a pas d’excédent commercial dans la zone euro.

Un peu plus tôt mercredi, l’Office fédéral allemand de la statistique a indiqué que l’excédent commercial allemand s’est creusé à 17,8 milliards d’euros (24,2 milliards de dollars) en novembre 2013, contre 16,8 milliards d’euros en octobre. La grande partie de l’excédent provient du commerce entre l’Allemagne et ses partenaires hors de l’Europe.

Les dirigeants allemands se sont défendus à plusieurs reprises contre les critiques émises par les autres pays au sujet de son excédent commercial, indiquant que l’excédent s’explique par la qualité et la compétitivité des produits allemands et qu’une économie allemande forte sert les intérêts de l’Europe dans un contexte de crise.

Agence de Presse Xinhua