WASHINGTON, 30 septembre – Le Sénat américain a rejeté lundi soir le dernier projet de loi adopté par la Chambre des représentants visant à retarder l’application d’une partie clé de la réforme du système de santé de Barack Obama et à financer le gouvernement jusqu’à la mi-décembre, à l’heure où une paralysie du gouvernement fédéral se profile à l’horizon.
À l’issue d’un vote à 54 voix contre et 46 pour, le Sénat contrôlé par les démocrates a rejeté les modifications de la loi des soins abordables, connue sous le nom d’Obamacare, et a renvoyé de nouveau à la Chambre un projet de loi de financement « propre » permettant au gouvernement américain de fonctionner après le 30 septembre, qui marque la fin de l’année fiscale en cours.
À moins de deux heures de l’échéance, le Congrès reste dans l’impasse budgétaire, les législateurs démocrates et républicains continuant de s’accuser mutuellement d’être responsables de la situation.
Le chef de la majorité du Sénat Harry Reid, un fer de lance de la stratégie démocrate dans la bataille législative, a appelé les républicains à cesser d’envoyer de nouvelles closes au Sénat qui porteraient atteinte à la réforme Obamacare.
En revanche, le président de la Chambre des représentants John Boehner a déclaré auparavant que les législateurs républicains se battaient pour protéger les Américains contre les « conséquences néfastes inconnues » de la loi sur les soins abordables.
Dans une allocution non programmée lundi après-midi, M. Obama a déclaré qu’une paralysie aurait un « impact économique bien réel sur les Américains », ajoutant que « les paralysies antérieures ont perturbé l’économie de manière considérable ».
Selon les médias américains, M. Obama s’est entretenu lundi soir par téléphone avec les leaders du Congrès, mais on ignore encore si des progrès ont été réalisés.
Le projet de loi budgétaire a été renvoyé à la Chambre des représentants. S’il s’avère impossible de parvenir à un accord sur les conditions du financement du gouvernement d’ici lundi à minuit (pendant la nuit de lundi à mardi, ndlr), le gouvernement américain sera obligé de fermer une partie de ses organismes pour la première fois depuis 1996.
Agence de Presse Xinhua