L’effet boomerang de la crise
Ça y est, nous y sommes, ou plus exactement, nous y sommes à nouveau. L’indice VIX de volatilité S&P 500 est passé en alerte orange, au-dessus de 27 donc à un niveau proche de celui de 2011, les marchés européens dévissent, le Dow Jones trébuche méchamment cette semaine… L’or a donc logiquement commencé à remonter, ne loupez pas le coche !
Le flop des marchés dans le monde
Attention, le « gros hoquet des marchés », comme le qualifie François Leclerc dans sa note du 16 octobre sur le blog de Paul Jorion, est probablement un signe avant-coureur de répliques sismiques qui vont aller en s’intensifiant. Ne vous fiez pas aux rebonds techniques des marchés qui, vous le savez bien si vous suivez le cours de l’or (papier), sont dérisoires. Les fondamentaux restent extrêmement négatifs, ils ont juste été tus par la presse généraliste depuis le pic de la crise en 2008.
« Les marchés financiers ont hier perdu pied et Wall Street en a donné le signal à la suite de la publication de trois indicateurs indiquant une baisse des ventes au détail aux États-Unis, un fort ralentissement de la production industrielle dans la région de New York et un accroissement des stocks des entreprises », indique François Leclerc. Le CAC 40 remonte ce jour, mais le Dow Jones est toujours en baisse. « Sans surprise, le cours de l’or montait et ceux des matières premières industrielles et du pétrole poursuivaient leur lente baisse. » Ce qui prouve que les investisseurs n’ont pas encore perdu leur bon sens.
L’Europe à bout de course
Non, le secteur bancaire en Europe n’est pas sorti de l’ornière grâce aux injections de liquidités massives. « 70 % des banques européennes sont en état de quasi-faillite » affirme Charles Gaves, du Think Tank Institut des Libertés, dans cette interview de BFM Business du 13 octobre dernier.
La plupart des banques ne disposant que peu de fonds propres, elles sont « dans une situation abominable ». Les cours de la bourse indiquent que les banques financières européennes ont en général perdu les ¾ de leur valeur depuis 7 à 8 ans. Depuis l’arrivée de l’euro, ce n’est plus l’argent qui est au centre du système mais le prix des actifs (en particulier celui des obligations d’État) qui ne circule pas dans l’économie réelle.
La situation peu brillante de la France
Ça y est, nous y allons, vers la « grécification » de la France. Le plafond de la dette française a franchi les 2 000 milliards d’euros. Conséquence logique de cette mauvaise tenue du budget, la note de la France a été abaissée par Standard and Poor’s qui a révisé la perspective de la note de solvabilité à long terme « AA » à « négative » contre « stable »…
Alors, faut-il être pessimiste par rapport à l’avenir économique de la France ? Nous aurions du mal à vous convaincre du contraire. Charles Sannat répond aux questions de Nicolas Doze sur le plateau de BFM Business.
Dans l’édition n°536 du Contrarien, Charles Sannat explique aussi pourquoi « il n’y a plus de raison d’espérer », si vous voulez vous faire une idée sur la question. Et il n’est pas le seul à s’en inquiéter.
Attali, Cassandre des temps modernes
Jacques Attali n’est pas connu pour son optimisme. On peut penser ce que l’on veut de lui, mais les prévisions pessimistes qu’il énumère sur Slate le 15 octobre dernier sont fondées… puisqu’elles sont déjà là et ne vont faire que s’accroître dans les 18 prochains mois : épidémie du virus Ebola, menaces terroristes, instabilité de la Chine, politique monétaire expansionniste des États-Unis qui vont conduire à l’effondrement monétaire du dollar, Europe en déflation, plafond record de la dette française… Faut-il un fléau de plus pour vous convaincre de l’effondrement prochain du système ? Son conseil : la peur est mauvaise conseillère, la bonne attitude consiste à anticiper sur tous ces risques. Se préparer au pire des cas consiste notamment à emmagasiner de l’or physique avant que les primes des pièces d’or s’envolent…
Le meilleur rempart anti-crise : l’or
Rappelez-vous d’une chose : en 2008, au plus fort de la crise, lorsque le cours de l’or dévissait lui aussi, la prime du Napoléon s’est envolée et son prix aussi. Face à une réplique imminente de la crise, il convient de se « débancariser » le plus possible avant que votre épargne continue d’être spoliée, en plus d’une baisse évidente du pouvoir d’achat. Il existe des solutions : cartes de paiement hors-circuit bancaire comme la Vera Carte, épargne en or hors banque donc non « spoliable »…
Et diversifiez autant que possible dans des produits tangibles !