C’est l’AFP qui nous apprend qu’à Chypre la situation économique est difficile. Très difficile. Tellement difficile d’ailleurs que les créances douteuses atteignent désormais presque 43 % du total des prêts accordés par les banques chypriotes (contre 6 % en moyenne dans la zone euro selon le FMI) ! C’est du jamais vu à Chypre comme ailleurs et cela inquiète grandement aussi bien l’Europe que surtout le gouverneur de la Banque centrale de Chypre dont le prénom est prédestiné puisqu’il se nomme « Panicos », ce qui ne s’invente pas !
Évidemment, cela va poser de gros problèmes au secteur bancaire déjà largement en détresse. Alors qu’il n’y a plus d’activité à Chypre et que le chômage a explosé, il est difficile de demander aux gens de pouvoir rembourser leur crédit alors qu’il n’ont plus ni travail ni ressources… et encore moins d’épargne puisque dans la plupart des cas elle a été chyprée !
Bref, la situation, loin d’être réglée à Chypre, est en réalité en train de s’aggraver et d’autres faillites bancaires sont inévitables sauf si l’Europe vient à nouveau renflouer et remonter les niveaux de fonds propres des banques de l’île.
Cela montre également les limites du mode de règlement de la crise financière chypriote. Rien ne se juge sur le très court terme. Les conséquences délétères de certaines décisions peuvent mettre du temps à apparaître ou à devenir visibles.
Charles SANNAT
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2 commentaires sur “Les banques chypriotes plombées par des prêts non remboursés”
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