WASHINGTON, 23 octobre – Les capitaux de financement pour les infrastructures américaines offrent une belle occasion de faire participer la Chine, mais il reste cinq obstacles commerciaux et politiques à surmonter, d’après un rapport de la Chambre de commerce des États-Unis publié mercredi.
Le rapport énumère les obstacles auxquels peuvent s’attendre les investisseurs chinois aux États-Unis : inquiétudes au sujet de la sécurité, réactions hostiles aux propriétaires étrangers, contrôle de la qualité et de la sécurité des produits, solutions juridiques et service après-vente mal adaptés.
Premièrement, tout projet d’infrastructure ou entreprise existante qui serait sur le point d’avoir des propriétaires chinois serait étudié à la loupe par le Comité des investissements aux États-Unis ou l’opposition politique, d’après le rapport. En particulier les investissements dans le réseau électrique, les actifs gaziers et pétroliers en amont et en milieu de chaîne, les aéroports et les ports maritimes seront vraisemblablement perçus comme des secteurs extrêmement sensibles.
Deuxièmement, les investisseurs chinois sont susceptibles de susciter une forte hostilité locale envers les propriétaires étrangers, soulevant principalement la crainte que les décisions qui peuvent affecter la population soient prises par des pouvoirs étrangers, poursuit le rapport.
Troisièmement, les cas hypermédiatisés de produits défectueux soulèvent des doutes au sujet du contrôle de la qualité et de la sécurité des produits.
Quatrièmement, il pourrait y avoir des craintes concernant les recours juridiques à disposition contre les fournisseurs chinois en cas de produits défectueux, étant donné la coopération juridique restreinte entre les États-Unis et la Chine, explique le rapport.
Enfin, les entreprises chinoises sont susceptibles d’avoir des lacunes en termes de service après-vente et d’entretien, car elles se spécialisent surtout dans l’exportation de produits dans les marchés étrangers.
L’un des principaux auteurs de l’étude, Daniel Rosen, a expliqué à Xinhua que les entreprises chinoises qui comptent étendre leur présence internationale peuvent améliorer leur expérience managériale et converger avec les normes juridiques internationales en investissant dans le marché américain.
Le rapport estime que les secteurs américains de l’énergie, des transports, de l’eau potable et des infrastructures de traitement des eaux usées entre 2013 et 2030 auront besoin au minimum de plus de 8 000 milliards de dollars américains en investissements, soit environ 455 milliards de dollars par an.
Les investissements dans les infrastructures énergétiques représentent 57 % des besoins totaux, selon cette projection. Viennent ensuite le secteur des transports (36 %), et les infrastructures pour l’eau potable et les eaux usées (7 %), selon l’étude.
Dans un contexte où les budgets sont si serrés (aux niveaux fédéral, de chaque État et local), les États-Unis auront besoin de financer leurs projets d’infrastructures.
Étant donné le portefeuille externe et l’expansion des capacités des entreprises chinoises en matière d’activités liées aux infrastructures, les besoins américains offrent une opportunité particulièrement intéressante pour les investisseurs et les fournisseurs, conclut le rapport.
Agence de Presse Xinhua